L’exercice 2010 de Puma s’est soldé par un chiffre d’affaires record de 2,71 milliards d’euros, en hausse de plus de 10%. De 79 millions en 2009, le bénéfice net annuel est passé à plus de 202 millions, ce qui a fait dire à Jochen Zeitz que Puma « est à nouveau d’attaque ». Ce qui n’a d’ailleurs pas particulièrement ému les marchés, le titre chutant à l’annonce du non-versement d’un dividende supplémentaire aux actionnaires.

En 2011, hormis la Coupe du monde de rugby en fin d’année, aucun évènement sportif majeur ne pourra venir booster les ventes, comme cela a été le cas l’année dernière avec la Coupe du monde de football. Du coup, l’équipementier sportif ne prévoit pas la même performance, avec une croissance du chiffre d’affaires attendue entre 5% et 10%, et de « seulement » 5% pour les profits.

L’ambition à l’échéance 2015 ne change toutefois pas : il s’agira d’atteindre 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires (+60% comparé à 2009 !), ce qui ne pourra pas se faire sans acquisitions. Mais ces dernières ne seront pas pilotées par Jochen Zeitz, appelé à prendre de nouvelles et plus amples responsabilités au sein de PPR. Il dirigera en effet le pôle Sport & Lifestyle du groupe dirigé par François-Henri Pinault.

En attendant, les recherches continuent pour lui trouver un successeur digne de ce nom. En 15 ans, notre baron aura en effet réussi à donner une nouvelle jeunesse à une marque sur le déclin. Sa recette : donner du contenu au contenant. Il le dit lui-même : « Le produit doit incarner la philosophie de la marque et véhiculer certaines valeurs dans l’air du temps ». Une petite phrase qui a sûrement dû plaire à PPR...