C'est un retour aux sources de son empire que vient d'effectuer James Packer, troisième homme le plus riche d'Australie. A la mort de son père, Kerry Packer, en 2005, il hérite d'un géant du divertissement et des médias, Publishing & Broacasting.

Mais il décide de ne garder que les activités de divertissement (parcs de loisirs, casinos, etc.), considérées plus rentables et regroupées au sein de Crown Limited. Notre milliardaire de 43 ans conserve toutefois un gros orteil dans les journaux (50% de Premier Media Group) et la télévision à péage (25% de Foxtel).

L'acquisition de 4,5% de Photon, un des plus grands groupes de médias du monde, à la tête de quelque 50 sociétés en Australie et ailleurs, rééquilibre un peu la stratégie. Packer a amassé cette participation en quelques semaines, en réalisant des transactions pilotées par différentes entreprises de Crown Limited.

James Packer devrait toutefois rester sous la barre des 5%, niveau au dessus duquel il est nécessaire de se présenter au registre des actionnaires « substantiels » de Photon.

Deux éléments ont rendu attractive une telle opération. Le premier a un nom et un prénom : Jeremy Philips, nommé directeur général de Photon le mois dernier. Il a d'abord travaillé au côté du père de James Packer chez eCorp, dans le giron Publishing & Broacasting, avant de rejoindre ces dernières années News Corp, le géant des médias de Rupert Murdoch, en qualité de senior vice-président. Nul doute que le téléphone a dû fonctionner entre les deux dirigeants, qui se connaissent et s'apprécient.

Deuxième élément, le prix de l'action Photon, tombé ces derniers jours sous le dollar, alors qu'elle valait quatre fois plus il y a deux ans. James Packer fait donc le pari que son ami Jeremy sera capable de redorer le blason de Photon, ce qui lui permettrait de gagner pas mal d'argent. On n'est jamais mieux servi que par ses proches !