« Nous avons passé beaucoup de temps à étudier dans le détail EMI ainsi les problèmes auxquels est confrontée sa division de musique enregistrée, laquelle, comme le reste de l'industrie musicale, peine à répondre aux défis du numérique », a déclaré Guy Hands, le patron de Terra Firma.

Résultats des « courses » : la case départ pour 27 % à 36 % de son effectif total, qui s'établit à 5.500 employés.

Pour « rationaliser » l'organisation et « optimiser » les ressources « restantes », EMI entend réunir au sein d'une même division ses services de vente, de marketing et de distribution. Son objectif est de repositionner ses différents labels et obtenir de nouvelles sources de revenus pour ses artistes grâce à des services numériques améliorés et des accords de partenariats commerciaux.

Guy Hands prévoit de ramener les dépenses de marketing à 12% des ventes, contre 20% aujourd'hui, tout en augmentant les dépenses d'"A&R" (artistes et répertoire), c'est à dire consacrées à la recherche de nouveaux talents, précise par ailleurs le Sunday Telegraph.

« Nous croyons avoir créé une structure révolutionnaire qui améliorera tous les aspects de nos affaires. [...] Les changements que nous annonçons aujourd'hui vont permettre à cette entreprise emblématique de créer de la musique formidable de manière rentable et durable », soutient M. Hands.

Ah, la rentabilité de la musique ! Anna Magdalena Bach pourrait vous en parler, elle qui survécut 10 ans après la mort de son mari, vivant de subsides et de mendicité à l’entrée de la cathédrale Saint-Thomas.