Rappel des faits : en 2007, Guy Hands, alléché par un catalogue des plus prestigieux (Beatles, Norah Jones, Robbie Williams, …) rachète le label EMI pour 2,4 milliards de livres grâce à un emprunt contracté auprès de Citigroup. Dans l'opération, la banque américaine gagne pas moins de 185 millions de dollars. Citigroup, au jour d'aujourd'hui, reste le plus grand créancier de la maison de disque avec quelque 4,2 milliards de dollars de dette.

Le contentieux est le suivant : Guy Hands reproche à Citi de lui avoir fait payer le prix fort en lui jurant ses grands dieux que d'autres candidats au rachat étaient sur la ligne de départ, ce que l'homme d'affaires britannique conteste encore aujourd'hui.

Alors que le procès débute cette semaine, les deux parties ont tenté une dernière conciliation pour résoudre leur différend. Las, le Wall Street Journal affirme que « les discussions n'ont pas permis de sortir de l'impasse ».

En mai, Terra Firma s'était engagé à renflouer EMI, afin de lui permettre d'honorer ses échéances bancaires et d'éviter le dépôt de bilan. S'il s'est exécuté, Guy Hands l'a toujours mauvaise d'avoir surpayé sa proie, confrontée à la contraction du marché du disque et à la concurrence déloyale du Net.

Aujourd'hui, alors que le procès a démarré, Citigroup se dit droit dans ses bottes, assurant avoir « toujours traité Terra Firma de façon honorable et franche » et « attendre avec impatience le début de l'audience judiciaire ». En tant que principale créancière, la banque américaine espère en fait la liquidation d'EMI, qui lui permettrait de mettre la main sur la maison de disque à un prix dérisoire et d'espérer empocher une belle plus-value à la revente.

Les deux parties se disent certaines de gagner le procès. Cela fait une de trop...