Le Brésil, nouvel Eldorado pour… la Chine ? Eike Batista en est persuadé. Le milliardaire brésilien, 8ème fortune mondiale, a ouvert des discussions avec les banques de développement chinoises et sud-coréennes pour qu’elles investissent dans l’extension de sa mine de fer, à Sera Azul. La production du site passera de 7 à 24 millions de tonnes de minerai de fer par an, à condition d’y investir 2,3 milliards de dollars.

MMX, la filiale minière de Eike Batista, a ouvert des discussions avec China Development Bank, Korean Development Bank et Korea Exim. En outre, le groupe a pris contact avec des banques européennes pour financer les achats d’équipements lourds auprès des industriels du Vieux continent. L’homme d’affaires polyglotte – il parle couramment le portugais, l’allemand, le français, l’anglais et l’espagnol – connait déjà bien les compagnies asiatiques : le chinois Wuhan Iron & Steel (Wisco) et le sud-coréen SK Networks détiennent respectivement 16 et 14% de MMX.

Au total, Eike Batista espère financer 75% de son investissement à Sera Azul par des fonds étrangers. L’homme a déjà d’autres projets particulièrement coûteux. Il a notamment prévu la construction d’un immense port sur la baie de Rio, le Superporto Sudeste, où seront embarqués les millions de tonnes de fer de Sera Azul pour les distribuer dans l’ensemble du pays. A terme, le port ultramoderne devrait afficher une capacité de transport de 100 millions de tonnes de minerai par an.