Microsoft est un habitué des cours de justice. Ainsi, en Europe par exemple, le numéro Un mondial des systèmes d’exploitation et des logiciels a été condamné à plusieurs reprises par l’Union Européenne à verser des amendes substantielles en raison de ses pratiques illégales ou des ses positions monopolistiques. Près de 500 millions de dollars en 2004, encore 280 millions de dollars en 2006, près de 900 millions d’euros en 2008...

Cette semaine, lorsqu’il s’est présenté avec ses avocats devant la Cour Fédérale américaine, Bill Gates n’avait donc pas adopté la mine contrite du présumé coupable qui craint la sanction des juges. L’homme d’affaires s’est expliqué calmement et sereinement, rappelant l’historique de sa société et insistant sur son jeune âge lors de sa création.

La seconde personnalité la plus riche de la planète avec une fortune estimée à 56 milliards de dollars par le magazine Forbes n’en demeure pas moins accusée par Novell de ne pas avoir respecté les lois anti-trust américaines et de s’être entendu avec un certain nombre de fabricants de micro-ordinateurs lors du lancement de son système d’exploitation Windows 95. Une entente qui aurait conduit à décrédibiliser le logiciel WordPerfect de Novell et entraîné sa chute. Le soft de traitement de texte aurait alors été bradé, générant une perte de plus d’1,2 milliard de dollars pour le groupe de l’Utah.

Il faudra attendre encore quelque temps avant de connaître le verdict de la Cour. Novell réclame un milliard de dollars de dommages et intérêts à Microsoft.