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A l’aube des premières publications trimestrielles, les marchés actions se trouvent sur des niveaux d’hésitation alors que de nombreuses banques centrales ont revu leur politique monétaire. La BCE a abaissé son taux directeur tout comme la Chine, alors que la banque centrale d’Angleterre a décidé de relever de 50 milliards à 375 milliards de livre sterling son programme de rachats d’actifs. Après un bon début de semaine, les places financières européennes auront finalement décroché suite à l’intervention du Président de la BCE, Mario Draghi. Le non-renouvellement des opérations de refinancement à long terme (LTRO) aura déçu les intervenants.


Indices

L’indice CAC40 évolue dans une phase de repli qui fait suite au discours décevant de Mario Draghi et à la faiblesse de certains chiffres macroéconomiques.
Les indices américains restent bien orientés. En revanche, les premières publications pourraient inverser cette tendance, car au vu des estimations, les analystes attendent des replis de l’ordre de 1.8% des bénéfices au terme du deuxième trimestre.

Les marchés émergents, évoluent en ordre dispersés : le Mexique (nouveaux plus hauts annuels) et l’Inde sont bien orientés. L’indice chinois reste sur ses plus bas après avoir perdu plus de 10% et semble trouver un niveau de soutien à 2200 points. Même scénario pour le Bovespa qui reste dans une zone de consolidation 52500 / 57000 points.


Matières premières

Le compartiment des matières agricoles domine l’actualité avec l’explosion des céréales (le maïs et le blé) qui ont vu leurs prix s’envoler de 15% en quelques séances ; les tensions sont toujours liées à une problématique de l’offre (sécheresse aux Etats-Unis pour le maïs et exportations contingentées de blé pour l’Inde). Le sucre relance une dynamique haussière avec également les soucis climatiques brésiliens et se rapproche de ses plus hauts annuels vers 640 USD.

Les contrats sur le pétrole se retournent à la baisse après l’envolée de la semaine dernière, le WTI cote 84.6 USD alors que le Brent se négocie à 98 USD le baril. Quant aux métaux précieux, ces derniers demeurent dans une tendance neutre à l’image de l’or qui enchaine séances de hausse et de baisse, sans réel consensus.
Notons néanmoins la bonne orientation du BDI qui se retrouve à nouveau sur un plus haut annuel, à 1150 points.


Analyse sectorielle

Le secteur automobile est encore une fois pénalisé par les analystes. Depuis plusieurs semaines, les notations Surperformance montrent que les révisions du bénéfice net par action se font à la baisse. Peugeot, qui concède plus de 7% vendredi suite aux chiffres de ventes semestriels, est le parfait exemple de ce déclin du BNA estimé pour 2012.

A l’inverse, le secteur du transport surperforme les indices de référence. Il en est de même pour celui des assurances. Par ailleurs, ce dernier faiblement valorisé offre un très bon rendement. Dans un contexte économique morose, ce secteur offre un réel potentiel.


Marchés des changes

L’euro a perdu 400 points contre le dollar depuis son point haut des 1.27 de l’ « après Sommet européen ». Les prises de bénéfices ajoutées à la baisse des taux de la BCE auront permis à la tendance de fond baissière de la monnaie unique, de retrouver de la vigueur. La tension revient au galop chez les cambistes qui ont entendu la Finlande annoncer clairement des réticences par rapport aux conclusions du Sommet européen et qui préfèrerait quitter l’euro dans ces conditions.

La monnaie unique s’affaiblit par conséquent contre toutes les parités, établissant notamment un point bas sur la livre sterling et face aux devises du Nord (couronnes suédoises et norvégiennes)


Statistiques économiques

La semaine dernière aura été marquée par l’intervention de nombreuses banques centrales (européenne, chinoise et britannique). Du côté des statistiques, les chiffres de l’emploi américains ont de nouveau déçu avec moins de créations qu’attendu. Les indices ISM manufacturier et des services sont ressortis en deçà des attentes des analystes.

Cette semaine, les investisseurs surveilleront de près le compte rendu de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine mercredi. L’orientation de la politique monétaire japonaise, le PIB chinois ainsi que l’indice de confiance des consommateurs du Michigan seront dévoilés en fin de semaine.


Evolution des principaux taux directeurs

 

en vert : taux directeur chinois
en orange : taux directeur zone euro
en jaune : taux directeur anglais
en blanc : taux directeur américain


Des interrogations persistent

La baisse des taux étant actée, le mutisme de Mario Draghi concernant le rachat d’obligations par la Banque centrale suscite de nouvelles interrogations chez les investisseurs. Si cette mission sera par la suite confiée au MES, il est cependant nécessaire que la BCE continue à agir dans ce sens en attendant que le fonds stratégique ait les capacités financières pour agir directement.

Le marché a par conséquent marqué le pas après une euphorie de quelques jours. Le combat entre les optimistes et les pessimistes n’aura pas trouvé de vainqueur. Néanmoins la globalité des actions se valorise sur des niveaux attrayants et les prochaines publications pourraient relancer les espérances des investisseurs. En attendant, notre portefeuille Investisseur reste stable dans son exposition et une poche de couverture a été mise en place afin de stabiliser la performance.