FORT MEADE, Maryland, 5 juin (Reuters) - Bradley Manning, le soldat jugé par une cour martiale du Maryland pour avoir communiqué en 2010 au site WikiLeaks 700.000 notes confidentielles de l'administration américaine, se vantait de pouvoir percer n'importe quel mot de passe pour accéder à des sites internet, a déclaré mercredi un de ses anciens supérieurs.

Le soldat de première classe Bradley Manning, 25 ans, autrefois employé comme analyste du renseignement, est accusé d'être à l'origine de la plus grande fuite de documents secrets de l'histoire des Etats-Unis.

"Il disait qu'il était très à l'aise avec les ordinateurs, qu'il parlait leur langue", a témoigné Jihrleah Showman, qui était l'un de ses chefs à Bagdad en 2010. "Il disait qu'il pouvait tout faire sur un ordinateur."

Arrêté en mai 2010 alors qu'il servait en Irak, le jeune homme doit répondre de 21 chefs d'inculpation dont le plus grave, celui de collusion avec l'ennemi, pourrait lui valoir la réclusion à perpétuité s'il est reconnu coupable.

Le procès devrait durer au moins jusqu'à la fin août. (Ian Simpson, Guy Kerivel pour le service français, édité par Pascal Liétout)