L'indice Dow Jones perd 156 points, soit 0,6%, à 25.808,82 points quelques minutes après l'ouverture.

Le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,52% à 2.886,40 points et le Nasdaq Composite cède 0,71% à 8.052,19 points.

La Bourse de New York, qui était fermée lundi pour cause de Labor Day, réagit avec un temps de retard à l'absence d'avancées pendant le week-end dans les discussions commerciales entre les Etats-Unis le Canada.

Ce dossier du commerce est brûlant puisque le président américain, Donald Trump, pourrait lancer dans les prochains jours la taxation à 25% de 200 milliards de dollars (173 milliards d'euros) supplémentaires de produits chinois.

Ce contexte favorise la hausse du dollar, qui joue le rôle de valeur refuge face aux tensions commerciales: le billet vert s'apprécie de 0,5% face à un panier de devises de référence dont l'euro, revenu autour de 1,1550, au plus bas depuis le 24 août.

La vigueur de la devise américaine pèse sur les économies émergentes dont l'Afrique du Sud, entrée en récession au deuxième trimestre pour la première fois depuis 2009 selon des données publiées mardi.

Après cette annonce, le rand creuse ses pertes face au dollar, partageant ainsi le sort que connaissent depuis des mois le real brésilien, le peso argentin et la livre turque, sans parler du yuan chinois.

FACEBOOK ET NIKE RECULENT

Aux valeurs à Wall Street, Facebook cède 3,61% dans les premiers échanges après un abaissement de recommandation par MoffettNathanson, passé à "neutre" sur le géant des réseaux sociaux.

L'indice S&P des hautes technologies cède 0,9%.

Lanterne rouge du Dow, Nike perd 3,04% après des appels au boycott de ses produits en réaction à la campagne de publicité mettant en vedette Colin Kaepernick, le joueur de football américain connu pour être l'un des premiers à s'être agenouillé pendant l'hymne national avant les matches pour protester contre le racisme.

En Europe, après une ouverture prudente, les principales Bourses baissent plus nettement dans l'après-midi. Le CAC 40 perd 1,59%, tous les indices sectoriels reculent et le Stoxx 600 cède 1,02%.

Contre la tendance, les deux principales hausses de l'indice large européen sont pour deux valeurs françaises, Scor et Iliad.

Scor gagne 8,29%, au plus haut depuis 2002. Le groupe d'assurance mutualiste Covéa (MMA, MAAF, GMF) a annoncé mardi que le réassureur avait rejeté une proposition de rachat mais il a réaffirmé son intérêt pour une fusion amicale.

Longtemps hésitante, l'action Iliad prend 6,02%. L'opérateur télécoms est parvenu à préserver sa rentabilité au premier semestre en dépit d'un deuxième trimestre "exécrable" marqué par un recul inédit de sa base d'abonnés mobiles et une amplification de ses tourments dans le fixe qui l'ont contraint à revoir son objectif de trésorerie pour 2020.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans accompagne la hausse du dollar et prend près trois points de base pour repasser 2,88%.

Le marché pétrolier est orienté à la hausse après l'arrêt de la production et l'évacuation de deux plates-formes du golfe du Mexique à l'approche d'une tempête tropicale. Le Brent approche 79 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se traite autour de 70,50 dollars.

(Édité par Marc Angrand)

par Patrick Vignal