Après son plus fort rally enregistré en deux semaines en plus de deux ans, le S&P 500 culmine à un plus haut de deux mois. Cet indice, le plus suivi par les gérants de fonds, a terminé vendredi au dessus des 1.220 points, un niveau qu'il n'avait plus franchi depuis début août.

Le sort des indices boursiers new-yorkais dépendra sans doute des trimestriels qui seront publiés en rafale cette semaine, avec les publications d'un tiers des groupes intégrés au Dow Jones.

Dans cette liste, on retrouve Microsoft, American Express, Johnson & Johnson, mais aussi Citigroup et Goldman Sachs qui devront faire oublier les résultats jugés décevants publiés la semaine dernière par JPMorgan.

Mais les investisseurs auront surtout les yeux de Chimène pour les chiffres qui seront livrés par Apple après le décès de son fondateur Steve Jobs et le lancement de la cinquième version de son iPhone, le 4S.

"Il y a des catalyseurs fondamentaux qui pourraient avoir une bonne influence sur la tendance", a commenté Richard Ross, stratège chez Auerbach Grayson à New York.

Selon lui, le S&P 500 "a le potentiel pour aller bien au delà de ce niveau de résistance (à 1.220 points) et se retrouver rapidement au niveau suivant, entre 1.265 et 1.275."

La remontée spectaculaire des indices boursiers par rapport au plus bas de 2011 a pris de nombreux investisseurs de court et de nombreux traders et gestionnaires ont tenté de rattraper le train en marche.

La semaine dernière, le Dow Jones a pris 4,9%, le S&P 500 6% et le Nasdaq 7,6%.

LES RÉSULTATS EN SOUTIEN

Les résultats estimés et déjà publiés laissent entrevoir une croissance moyenne de 12,4% des bénéfices des groupes cotés sur le S&P 500, selon des données Thomson Reuters. En juillet, cette croissance était ressortie à 17%.

Mais des groupes tels qu'Apple ou IBM, dont les actions ont atteint des plus hauts historiques vendredi, devraient surpasser les attentes et toute surprise positive viendra alimenter le rally.

"Les prix vont commencer à refléter encore plus d'optimisme", estime Wasif Latif d'USAA Investment Management.

"Les groupes à forte croissance, avec les attentes qui les entourent, devront avoir un facteur 'wow'", ajoutant qu'il n'était pas impossible que les cours des deux groupes grimpent encore.

Signe de l'apaisement des tensions, l'indice VIX de la volatilité, parfois qualifié de baromètre de la peur, a reculé au cours dernière semaines, clôturant vendredi à un plus bas sans précédent depuis le 3 août.

Alors que la multiplication d'indicateurs médiocres et l'accélération de la crise de la dette souveraine européenne avaient alimenté le glissement des indices, les investisseurs semblent désormais avoir choisi le camp de l'optimisme, rassurés par l'activité des responsables de la zone euro.

Ces indicateurs, qui semblaient cet été encore laisser entrevoir un retour en récession des Etats-Unis, semblent désormais moins mauvais que certains l'attendaient.

Nicolas Delame pour le service français