Genève (awp) - Le mastodonte genevois du négoce d'agents énergétiques Vitol a crevé l'an dernier le plafond des 500 milliards de dollars de chiffre d'affaires, nonobstant un léger tassement des volumes de pétrole brut ou transformé. Les recettes ont atteint 505 milliards de dollars, contre 279 milliards en 2021.

Le volume quotidien moyen de négoce d'hydrocarbures a représenté 7,4 millions de barils, contre 7,6 millions un an plus tôt, sous l'effet notamment de l'abandon du négoce du pétrole brut russe en juin.

"L'invasion de l'Ukraine et ses ramifications politiques ont eu pour effet une dislocation des marchés de l'énergie et assuré à cette dernière, à sa disponibilité et à son accessibilité, de se maintenir en tête du débat sociopolitique", résume le directeur général (CEO) Russell Hardy, cité dans le compte-rendu diffusé lundi.

Le groupe a parallèlement poursuivi sa stratégie de diversification dans les énergies renouvelables, injectant 2 milliards pour l'identification de projets durables. Le marché du pétrole n'en reste pas moins une priorité, en Afrique notamment. Le groupe considère en effet que la demande continuera à progresser jusqu'à la fin de la décennie, malgré une électrification croissance dans la mobilité routière.

Dans l'immédiat, l'aviation et la réouverture de la Chine doivent faire progresser en 2023 la demande en pétrole de 2 millions de barils par jour.

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