Le titre du groupe de médias, qui a en outre des soucis avec son nouveau partenaire chinois Huahua Media, décrochait de 8% à 32,15 dollars dans les échanges d'après-Bourse à Wall Street.

En janvier, Viacom avait obtenu la promesse d'un investissement d'un milliard de dollars de Shanghai Film Group (SFG) et du studio Huahua Media en vue de projets communs pour Paramount. Sa direction s'est bornée à dire jeudi que Huahua Media avait différé un paiement prévu en juin.

Le trimestre clos fin juin, troisième de l'exercice décalé de Viacom, s'est soldé par un bénéfice de 683 millions de dollars (575 millions de dollars) contre 432 millions un an plus tôt, soit un bénéfice par action de 1,70 dollar contre 1,09.

Hors exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 1,17 dollar, 12 cents de plus que le consensus établi par Thomson Reuters I/B/E/S.

Le chiffre d'affaires a progressé de 8,3% à 3,36 milliards de dollars, supérieur lui aussi au consensus qui était à 3,29 milliards.

Le groupe contrôlé par le magnat Sumner Redstone et sa fille Shari a notamment profité d'une hausse de 4% de ses ventes de contenus à des câblo-opérateurs et services de streaming comme Netflix, qui lui ont rapporté 1,01 milliard de dollars sur le trimestre écoulé.

Mais lors d'une conférence téléphonique, ses représentants ont dit prévoir un tassement de ces revenus ce trimestre.

"Autant c'était bon sur le trimestre écoulé, autant ça s'annonce très mal sur ce trimestre", dit Brian Wieser, analyste chez Pivotal Research Group.

Avec la baisse des audiences en télévision classique du fait de la concurrence des diffuseurs en ligne comme Viacom et Prime Video, le service de streaming d'Amazon.com, le revenu publicitaire de Viacom aux Etats-Unis a baissé de 2% en avril-juin, un 12e trimestre consécutif de recul.

Le groupe a dit s'attendre à un nouveau tassement modéré sur le trimestre en cours.

En février, Viacom avait annoncé porter ses efforts sur six de ses marques ou chaînes - Paramount, BET, Comedy Central, MTV, Nickelodeon et Nick Jr. - dans le cadre du plan de redressement conduit par son nouveau directeur général Bob Bakish.

Le groupe a tenté le mois dernier de mettre la main sur Scripps Networks Interactive, qui détient des chaînes de loisirs et d'art de vivre (Food Network, HGTV, Travel Channel...) mais Discovery a raflé la mise lundi avec une offre de 14,6 milliards de dollars.

(Aishwarya Venugopal à Bangalore et Jessica Toonkel à New York, Véronique Tison pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Netflix, Viacom