Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, avait proposé vendredi que les principaux clients de Gazprom - la compagnie italienne ENI, l'allemande E.ON Ruhrgas et GDF Suez - créent un consortium international chargé de supporter temporairement le coût du transit du gaz russe vers l'Europe occidentale à travers le territoire ukrainien.

Selon GDF Suez, l'accord proposé à Gazprom permet de satisfaire à court terme les conditions demandées par Naftogaz, la société ukrainienne de transport, permettant ainsi à Gazprom et à Naftogaz de finaliser leurs accords bilatéraux.

Vladimir Poutine a rencontré les patrons des grandes compagnies gazières européennes à Berlin en marge de pourparlers avec la chancelière allemande Angela Merkel.

Naftogaz connaissant de grandes difficultés financières, Moscou souhaite voir les destinataires finaux de son gaz supporter le coût du gaz nécessaire pour remettre la pression dans les gazoducs de transit, ce qui permettrait ensuite la reprise des livraisons aux pays européens via l'Ukraine.

"Les principales compagnies européennes de gaz ont travaillé ensemble afin de permettre une solution immédiate à la crise du gaz. Elles sont prêtes à finaliser leur accord avec Gazprom au cours du week-end" afin d'assurer la sécurité d'approvisionnement de leurs clients, souligne GDF Suez dans son communiqué.

Véronique Tison