"J'essaie d'illustrer l'importance, pour le secteur des transports, de faire davantage pour lutter contre la crise climatique", explique ce Britannique de 29 ans.

"Nous devons réfléchir à la manière dont nous voyageons dans le monde, en faisant des allers-retours pour des vacances à petit prix ou pour des déplacements professionnels.

M. Hodd a pédalé, pris des trains, des bus et des taxis collectifs pour atteindre l'Irak, en route vers la Jordanie et finalement Charm el-Cheikh, où se tiendront les négociations sur le climat du 6 au 18 novembre.

"En 2019, les compagnies aériennes étaient responsables de 2,4 % des émissions mondiales de CO2", a déclaré Dan Rutherford, qui dirige les programmes d'aviation de l'International Council on Clean Transportation, ajoutant qu'en raison de l'impact climatique supplémentaire de l'aviation, son impact total sur le réchauffement s'élève à 3,5 %.

Après avoir chuté pendant la pandémie de coronavirus, le trafic aérien devrait revenir aux niveaux de 2019 d'ici 2024-25, a-t-il ajouté.

Éviter de prendre l'avion n'est pas le seul message de M. Hodd aux délégués de la COP27. Son voyage en Égypte s'inscrit dans le cadre d'un projet à long terme visant à visiter 100 pays en 10 ans sans prendre l'avion, en jouant du violon pour gagner de quoi continuer.

"Si je voyage de cette manière, c'est en grande partie parce que je me sens un peu coupable de savoir que mon insatiable soif de voyage m'amènera à parcourir le monde pendant longtemps", a déclaré M. Hodd.

Ce voyageur chevronné, diplômé en psychologie musicale, qui en est à sa sixième année de voyage, a déclaré à Reuters que la pollution sur la route était l'un des principaux défis pour les cyclistes.

"L'odeur de l'essence domine tout", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il devait souvent rouler la bouche couverte malgré les températures élevées.

"Nous vivons sur une planète qui n'est pas conçue pour des déplacements durables", a-t-il ajouté.