La machine à emplois peine davantage que prévu à redémarrer, au vu des chiffres dévoilés ce vendredi par le Département du Travail dans le cadre de son rapport mensuel, qui laisse planer le spectre d'un chômage structurel important.

L'économie américaine n'a créé que 36.000 emplois non agricoles en janvier, alors que les économistes anticipaient près de 150.000 créations de postes ce mois-ci après les bons indicateurs publiés depuis le début de la semaine.

Le Département du Travail explique que les secteurs de la construction, des transports et du stockage ont détruit des emplois le mois dernier, l'emploi étant globalement resté stable dans les autres industries. Les entreprises privées ont recruté 50.000 personnes en plus, tandis que les administrations ont licencié 14.000 fonctionnaires.

Certes, les chiffres des mois précédents ont certes été révisés en hausse de 71.000 à 93.000 pour novembre et de 103.000 à 121.000 pour décembre, et le taux de chômage a chuté de 0,4 point en janvier pour être ramené à 9,0%, un plus bas depuis avril 2009. Néanmoins, l'évolution du taux de chômage apparaît largement comme un trompe-l'oeil.

'Le recul du taux de chômage sur le mois de janvier s'explique par un recul de la population active (504.000) et un recul du nombre de chômeurs, dont une partie a 'renoncé' à chercher un emploi', note ainsi Christian Parisot, chef économiste chez Aurel BGC.

Ce dernier souligne que selon le rapport, 43,8% des chômeurs, soit 6,2 millions de personne, sont au chômage depuis plus de six mois. 'Une partie de ces personnes, notamment celles travaillent dans la construction, pourraient avoir des problèmes de qualification et être durablement 'découragées' de trouver un emploi', précise-t-il.

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