Washington (awp/afp) - Le président de la banque centrale américaine (Fed) a souligné que l'institution ne cherchait pas à entraîner une récession pour juguler l'inflation, alors qu'elle a procédé mercredi à une hausse de ses taux d'intérêt de trois quarts de point de pourcentage, une augmentation jamais vue depuis 1994.

"Que ce soit clair, nous ne sommes pas en train d'essayer d'induire une récession", a déclaré Jerome Powell. "Nous essayons de ramener l'inflation à 2%, (et conserver) un marché du travail solide", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse.

"C'est ce que nous essayons de faire", a-t-il insisté.

"Jay" Powell a reconnu qu'il y avait "toujours un risque d'aller trop loin ou pas assez loin". "Nous sommes très conscients des dangers, mais je dirais que la pire erreur que nous puissions faire, serait d'échouer (à contrôler l'inflation), ce qui n'est pas une option", a-t-il ajouté.

Il a martelé au cours de la conférence de presse que les responsables de l'institution étaient "fermement déterminés à faire reculer l'inflation", estimant qu'ils devaient agir "promptement".

"Nous avons à la fois les outils dont nous avons besoin et la détermination qu'il faudra pour rétablir la stabilité des prix au nom des familles et des entreprises américaines", avait-il dit plus tôt.

Jerome Powell a par ailleurs prévenu que le taux de chômage pourrait remonter aux alentours de 4% si l'inflation revenait proche de sa cible des 2%, ce qui serait un succès.

L'inflation aux États-Unis est à un niveau record. En mai, elle s'élevait à 8,6% sur un an, inédit en plus de 40 ans.

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