Washington (awp/afp) - Les offres d'emploi et les démissions ont continué de diminuer au mois de mai tout en restant historiquement élevées, selon les données du bureau des statistiques (BLS) publiées mercredi.

Au total, 11,3 millions d'offres d'emplois ont été comptabilisées à la fin du mois de mai, soit 427.000 de moins qu'en avril. Et le nombre de travailleurs ayant quitté leur emploi a très légèrement baissé, à 4,3 millions contre 4,4 millions le mois précédent.

C'est dans le secteur des services professionnels et des services aux entreprises que les offres d'emplois ont le plus baissé, suivi des offres dans l'industrie de biens durables, a précisé le BLS.

Le marché de l'emploi reste extrêmement tendu, a souligné Lydia Boussour, économiste chez Oxford economics, notant que les offres d'emplois se maintenaient au-dessus des 11 millions depuis six mois, tandis que les démissions restaient massives et le nombre de licenciements "extrêmement bas" (1,4 million).

Depuis le printemps 2021, les salariés profitent des opportunités d'emplois, alors que les offres sont bien plus nombreuses que les demandes.

"Le ratio offre d'emploi par chômeur, un indicateur important de la robustesse du marché du travail, a légèrement baissé à 1,9, (mais) il reste le deuxième ratio le plus élevé de l'histoire", a souligné Mme Boussour.

Le département du travail doit publier vendredi son rapport sur l'emploi pour le mois de juin qui devrait montrer que le marché du travail demeure solide mais présente des signes d'affaiblissement.

Ce rapport "devrait envoyer un signal rassurant indiquant que l'économie n'est pas entrée en récession, mais il confirmera également un ralentissement économique", estime Lydia Boussour.

Un consensus d'analystes table sur 250.000 créations d'emplois en juin contre 390.000 en mai.

Ils projettent, en outre, un taux de chômage stable à 3,6%.

Selon les économistes, la demande de travailleurs devrait faiblir au second semestre et probablement en 2023 alors que la croissance est en perte de vitesse sous le poids de l'inflation au plus haut depuis 40 ans et des hausses des taux d'intérêt.

afp/rp