"Les banques de la zone euro ont atteint une décote de 30% par rapport à leurs fonds propres, et se traitent à seulement 10% au dessus des niveaux de valorisation de crise atteints en 2008. Pour autant, nous maintenons notre vue négative sur le secteur d'activité car nous pensons que les tendances conjoncturelles, mais aussi structurelles lui demeurent défavorables", note UFG-LFP.

"En 2010, le niveau des commissions et la baisse de la dotation aux provisions sur les actifs toxiques générés lors de la phase d'euphorie, ont permis une poursuite de la croissance amorcée en 2009. Pour 2011, les moteurs semblent moins évidents, le crédit ne redémarre pas, les bases de comparaison des activités de banque d'affaires sont pénalisantes, les sources de risque demeurent élevées en particulier via une accélération de la détérioration des marchés de la dette publique."

"Les premières mesures prises par le législateur visent à doter en fonds propres les activités de marché, et pèsent sur le profil de rentabilité moyen. Des mesures plus contraignantes sur l'adossement actif/passif, aboutiraient à une poursuite des recapitalisations du secteur, et en retour à une profitabilité moindre. La décote actuelle du secteur intègre toutes ces incertitudes. Les prévisions de bénéfices pour les années à venir n'induisent qu'un retour sur fonds propres voisin de 10%."

"Si cette décote semble apparemment attractive, elle peut perdurer si le coût du risque et la médiocre qualité des fondamentaux demeurent. C'est précisément le sort du secteur des télécoms rentré en purgatoire dans les années 2000, et chroniquement sous-performant depuis."