JOS, Nigeria, 6 janvier (Reuters) - Trente personnes ont été tuées lundi par des inconnus dans le centre du Nigeria, où les affrontements ethniques et religieux ne sont pas rares, rapportent les autorités.

Les violences trouvent souvent leur origine dans des conflits territoriaux entre tribus nomades telles que les Fulanis, de confession musulmane, et des cultivateurs comme les Beroms, majoritairement chrétiens.

Lundi, des hommes armés ont ouvert le feu sur les habitants du village berom de Shonong, dans l'Etat de Plateau, dont ils ont incendié plusieurs dizaines d'habitations, selon un membre de l'assemblée locale. Un porte-parole militaire a confirmé l'attaque mais a jugé qu'il était trop tôt pour avancer un bilan.

Les violences ethniques ont fait plusieurs milliers de morts ces trois dernières années dans le centre du Nigeria, où les musulmans, majoritaires dans la moitié nord du pays, côtoient une communauté chrétienne dominante dans le Sud. (Buhari Bello avec Isaac Abrak à Kaduna, Jean-Philippe Lefief pour le service français)