Dans ces périodes de troubles, les chouchous des cotes boursières ont été rejetés en bloc ces derniers jours. Nous pensons que la qualité pourrait être privilégiée par les opérateurs pour la suite du second semestre 2021 pour une raison simple : les pressions sur les marges - induites par une inflation élevée qui pourrait le rester encore quelque temps - impactent plus les valeurs à faible rentabilité. 

En effet, il paraît opportun de comprendre qu’une entreprise réalisant de faibles marges se verra plus impactée par une augmentation de ses coûts de production, et ce d’autant plus si l’entreprise ne possède pas de pricing power (capacité à fixer son prix facilement découlant d’un faible pouvoir de négociation des clients). 

La logique voudrait - si ce scénario inflationniste perdure - que la performance des valeurs de qualité devrait reprendre le dessus sur le marché comme au cours du premier semestre 2021. En Europe et aux Etats-Unis, les sociétés de qualité se trouvent principalement dans les secteurs de l'industrie, de la santé, de la mode et de la technologie. Il pourrait ainsi être utile de s’intéresser aux marges de ses propres actions et privilégier - si on souhaite arbitrer son portefeuille - les valeurs présentant des marges nettes supérieures à 20% et des marges opérationnelles supérieures à 30% (ce sont des pourcentages arbitraires présentant une certaine marge de sécurité mais l’analyse doit être peaufinée en fonction des secteurs et de la spécificité des actions). 

A l'aube du dernier trimestre 2021, nous pensons que le véritable impact de la hausse de l'inflation sur les bénéfices des entreprises n'apparaîtra que progressivement et donc les entreprises de qualité pourraient reprendre le chemin de la surperformance comme elles l’ont démontré au cours du premier semestre. 

Chez Zonebourse, nous nous intéressons (entre autres) aux valeurs de qualité avec des bêta faibles. Quésako ? Le bêta en finance est le coefficient qui mesure le rapport entre la volatilité du prix d’une action sur celle des prix du marché (son indice de référence). Plus précisément, c’est le rapport de la covariance de la rentabilité implicite d’un actif avec celle du marché et de la variance de la rentabilité implicite du marché. C’est tout simplement un indicateur du risque. Si le bêta est égal à 2, l’actif est corrélé au marché avec une amplitude deux fois plus importante. Ainsi, pour réduire la volatilité d’un portefeuille, il est possible de chercher des valeurs avec des bêta inférieurs à 1. 

Présentation de trois valeurs qualitatives avec des bêta faibles : 

  • Hermès International 

Hermès est spécialisée dans la conception, la fabrication et la commercialisation d'objets de luxe, principalement dans la maroquinerie (50% du CA) et le prêt-à-porter (22%). Cette société familiale depuis de nombreuses générations (marqueur de stabilité dans la gestion de l’entreprise) possède un atout de taille face aux craintes inflationnistes : son pricing power. Hermès est de fait pourvu d’une élasticité au prix négative. En d’autres termes, plus les produits qu’elle vend son cher, plus l'attractivité de la marque fait son effet entraînant une demande toujours plus importante. Son positionnement très haut de gamme lui permet de générer des marges dantesques : marge nette prévue pour 2021 de 26,1%, marge opérationnelle de 37,2%, retour sur capitaux propres de 26,7% et retour sur actif net de 18,5%. Son bêta est de 0.79. 

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  • Novo Nordisk 

Novo Nordisk est spécialisée dans la fabrication de produits pharmaceutiques, notamment concernant le traitement des diabètes et de l’obésité sur laquelle elle rafle le marché européen et mondial. Particulièrement bien géré, ces innovations dans les traitements à haute valeur ajoutée lui confèrent une main mise sur son positionnement prix, malgré les pressions du gouvernement américain pour les faire baisser. Le dicton “winner take all” lui va comme un gant. Cette position de leader mondial lui permet d’imposer ses prix et de réaliser des marges impressionnantes : marge nette prévue pour 2021 de 33,4%, marge opérationnelle de 42,3%, retour sur capitaux propres de 69% et retour sur actif net de 31%. Son bêta est de 0.64. 

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  • Monster Beverage Corporation 

Monster Beverage commercialise des boissons non alcoolisées, énergétiques et non gazeuses, notamment au travers les marques bien connues comme Monster Energy, Burn ou NOS. L’entreprise soutient des athlètes et des événements des sports extrêmes et de l'industrie du gaming pour promouvoir ses produits. La société a progressivement construit une telle image de marque que ses produits sont devenus incontournables pour un distributeur au même titre que Coca-Cola ou Pepsi. L’entreprise est cependant nettement mieux gérée que ses concurrents avec un butin de guerre pour trésorerie et des marges copieuses prévues pour 2021 : marge nette de 21,6%, marge opérationnelle de 34,1%, retour sur capitaux propres de 25,6% et retour sur actif net de 20,8%. Ses marges sont d’ailleurs relativement protégées sachant que son partenariat avec The Coca-Cola Company (actionnaire majoritaire) leur empêche de proposer des boissons gazeuses autres que le mythique Coca-Cola. Son bêta est d’ailleurs plus faible que le marché à 0.95, un avantage des valeurs dans la consommation de base. 

Vous avez la possibilité d’investir sur Monster Beverage via Trade Republic

Il ne s’agit pas de conseils à l’achat, mais bien d’une présentation de trois valeurs qualitatives avec des bêta faibles qui pourraient mieux résister aux intempéries actuelles sur les marchés. 

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