KIEV, 9 juillet (Reuters) - Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, qui était dimanche en visite à Kiev, a estimé qu'il revenait à la Russie de faire le premier pas pour ramener la paix dans l'est de l'Ukraine.

L'objectif numéro un de Washington est le rétablissement de la souveraineté territoriale de l'Ukraine, a dit le secrétaire d'Etat, dans la visite duquel le président ukrainien Petro Porochenko a dit voir un signal fort de soutien de la part de Washington.

"J'ai été très clair au cours de mes discussions avec les dirigeants russes, à plusieurs occasions, en disant qu'il incombait à la Russie de faire les premiers pas pour que la tension retombe dans l'est de l'Ukraine, et cela notamment en respectant le cessez-le-feu", a dit le chef du département d'Etat, qui effectuait sa première visite officielle à Kiev.

"Nous sommes extrêmement satisfaits du degré de coopération avec nos partenaires américains", a dit pour sa part Petro Porochenko lors de son entretien avec Rex Tillerson.

S'adressant ensuite aux journalistes, le chef de l'Etat ukrainien a dit que "Dans la visite d'aujourd'hui, nous voyons un puissant signal de soutien des Etats-Unis dans notre combat conjoint pour les valeurs démocratiques, la liberté et la démocratie".

Certains propos de Donald Trump durant la campagne électorale de 2016, notamment ceux où il semblait être prêt à reconnaître l'annexion de la Crimée à l'Ukraine et à envisager une levée des sanctions américaines contre Moscou, avaient inquiété les dirigeants ukrainiens, qui avaient craint qu'il ne soit prêt à réconcilier Washington et Moscou aux dépens de l'Ukraine.

Pareilles craintes semblent momentanément dissipées. Trump n'a pas conclu d'accord avec le président russe Vladimir Poutine dans le dos de l'Ukraine sur le sort de la Crimée et du Donbass, et n'a pas non plus levé les sanctions contre la Russie.

En trois ans, le conflit dans l'est de l'Ukraine, qui oppose l'armée ukrainienne aux rebelles pro-russes, a fait plus de 10.000 morts. (Jonathan Landay et Matthias Williams; Eric Faye pour le service français)