La perte de majorité absolue de la formation présidentielle (ex-LREM) est un véritablement 'non-événement' côté obligataire.

Si l'OAT décale à la hausse de +7Pts de base à 2,282%, ce n'est pas un signe de défiance vis-à-vis de la France en particulier car on observe un écart identique du côté du 'Bund' (à 1,7320%) ou des Bonos (+6,5Pts à 2,825%) et des BTP italiens (+8Pts à 3,755%).

Les volumes d'échanges sont anecdotique du fait de la fermeture de Wall Street ce lundi (journée de commémoration de la fin de l'esclavage 'Juneteenth', nouvellement célébrée).

L'agenda en termes de statistiques économiques s'annonçait relativement mince ce lundi (et devrait le rester jusqu'à jeudi et la publication des indices PMI en Europe et aux Etats-Unis), mais le 1er chiffre de la semaine semble donner le ton : l'indice des prix à la production en Allemagne explose à 33,6% en rythme annuel, du jamais vu depuis 1949 (les marges vont forcément souffrir d'ici fin 2022).

Le durcissement sévère des politiques monétaires des grandes banques centrales afin de combattre l'envolée de l'inflation restera par ailleurs un point d'attention majeur, compte tenu des risques que cela fait peser sur la croissance économique mondiale.
La FED semble avoir choisi la voie de la récession qui freinera l'emploi (et la spirale prix/salaires) et impactera le pouvoir d'achat des ménages US (dopé en 2020/2021 par les chèques fédéraux), faisait en théorie rechuter les prix.
Mais quelle rôle joue l'élasticité de la demande quand l'offre énergétique se raréfie du fait de décisions politiques et que beaucoup de pays risquent de manquer du minimum pour faire tourner leur économie.


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