WASHINGTON, 11 janvier (Reuters) - Steve Bannon, ancien conseiller stratégique de Donald Trump, sera interrogé mardi par une commission de la Chambre des représentants dans le cadre des investigations sur l'ingérence présumée de la Russie dans l'élection présidentielle américaine de 2016, a-t-on appris jeudi d'une source au fait du dossier.

L'interrogatoire portera sur la campagne présidentielle mais pas sur la période de transition ni celle passée par Bannon au sein de l'administration américaine après l'investiture de Donald Trump le 20 janvier 2017, a précisé cette source.

Cette information n'a pas été confirmée par les représentants de la commission, qui ont pour habitude de ne jamais donner de précisions sur les témoins et le calendrier des audiences à huis clos.

Un membre de la commission, le démocrate Adam Schiff, a par ailleurs affirmé jeudi devant les journalistes que la commission pourrait interroger "des dizaines de témoins" supplémentaires, dont Bannon ou la fille de Donald Trump, Ivanka.

Schiff a fait comprendre que l'enquête sur l'ingérence supposée de la Russie dans la dernière élection présidentielle était loin d'être terminée.

Plusieurs parlementaires républicains affirmaient s'attendre à ce que les différentes enquêtes sur "l'affaire russe", et une éventuelle collusion de l'administration Trump, prennent fin très bientôt.

Dans le livre "Fire and Fury : Inside the Trump White House" (Le Feu et la Fureur : A l'intérieur de la Maison blanche de Trump), paru vendredi dernier aux Etats-Unis et dont la sortie est programmée le 22 février en France, Bannon assimile à une trahison et qualifie "d'antipatriotique" l'entretien qui a réuni en juin 2016 le fils aîné du président, des cadres de son équipe de campagne et des interlocuteurs russes.

Steve Bannon, limogé en août dernier de l'administration Trump, a voulu désamorcer cette polémique en revenant dimanche sur les propos qui lui sont attribués dans le livre controversé écrit par Michael Wolff.

Bannon a démissionné en début de semaine de son poste de directeur exécutif du site d'information d'extrême droite Breitbart News, alors que Trump avait incité l'organe de presse à se séparer de lui. (Karen Freifeld et Patricia Zengerle; Jean Terzian pour le service français)