S&P est la dernière des trois grandes agences de notation à laisser un A à l'Irlande.

La prime demandée par les investisseurs pour détenir de la dette irlandaise au lieu d'obligations allemandes a toutefois diminué après cette annonce, de nombreux investisseurs ayant anticipé une posture plus sévère de la part de S&P.

En décembre, Moody's a abaissé la note irlandaise de cinq crans pour la ramener à Baa1 avec une perspective négative. A ce niveau, les obligations irlandaises sont à trois longueurs de la catégorie spéculative.

Fitch, de son côté, note BBB+ la note de Dublin avec une perspective stable.

S&P a indiqué que l'émergence d'un cadre européen susceptible de faciliter la restructuration de la dette irlandaise pourrait amener l'agence à reconsidérer sa note.

L'agence estime que la dette de Dublin restera en catégorie "investissement" malgré l'impact qu'aurait sur ses finances une possible nouvelle recapitalisation des banques irlandaises.

Dans le cadre du plan de sauvetage de 85 milliards d'euro mis en place sous l'égide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international, la banque centrale du pays doit mener à bien d'ici fin mars un examen des comptes des établissements bancaires.

Standard & Poor's a ajouté qu'une hausse du chômage dans le pays pourrait pousser l'agence à relever son estimation des besoins en capitaux supplémentaires du système bancaire.

Le nombre de personnes à la recherche d'un emploi a diminué de 6.900 en janvier, du jamais vu depuis 1967, année de départ de la statistique, mais son taux de chômage reste extrêmement élevé, à 13,4%.

Carmel Crimmins, Jean Décotte pour le service français, édité par Nicolas Delame