MOSCOU, 25 mai (Reuters) - Royal Dutch Shell pourrait entrer dans le consortium chargé de développer le gisement gazier géant de Shtokman, dans l'Arctique russe, dans lequel Gazprom conserverait sa participation majoritaire, ont dit plusieurs sources vendredi à Reuters.

"Des discussions portant sur la participation de Shell dans Shtokman sont en cours (...) Il y a plusieurs cas de figure passés en revue mais Gazprom gardera sa part de 51%", a précisé une source proche du consortium.

Gazprom a annoncé il y a deux jour une modification pour le mois prochain de la composition du consortium Shtokman, renforçant l'incertitude sur l'avenir de ce projet, dont le lancement a notamment été retardé par le boom que connaît le gaz de schiste aux Etats-Unis. (voir )

Aux côtés de Gazprom, le tour de table du consortium comprend Total (25%) et le norvégien Statoil (24%). Mercredi, une porte-parole du groupe pétrolier français avait dit que ce dernier entendait maintenir sa participation.

Citant ses propres sources, le journal russe Kommersant rapporte que Statoil pourrait quitter le consortium.

Shtokman, situé en mer de Barents, est l'un des gisements gaziers les plus importants au monde avec des réserves estimées à 3.700 milliards de mètres cubes.

Shell et Gazprom sont déjà partenaires dans Sakhaline-2, le seul site de gaz naturel liquéfié en Russie. (Olessia Astakhova, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : TOTAL, Statoil ASA, Gazprom OAO