"Le chiffre pour le budget dépassera le milliard de dollars", a déclaré samedi Mehdi Badi, directeur du comité de direction du gisement de Majnoon.

Le gisement avait été fermé en juin pour des opérations de maintenance et des travaux. A la reprise d'activité, la production sera de 100.000 barils par jour (bpj) mais elle grimpera rapidement à 200.000, a assuré le ministre du Pétrole, Abdul-Kareem Luaibi.

La production devrait permettre à l'Irak, membre de l'Opep, de se rapprocher de son objectif de 2,9 millions de bpj contenu dans le budget 2013.

En février, la production a été de 2,538 millions de bpj contre 2,359 millions en janvier, selon le ministre.

Au plus haut, la production irakienne a dépassé les 2,6 millions de bpj mais en décembre le Kurdistan a interrompu ses livraisons de brut sur fond de conflit avec le gouvernement central sur le paiement des compagnies pétrolières étrangères présentes dans la région.

Ces dernières années, la région kurde a signé des accords de son propre chef avec des compagnies comme Exxon Mobil, Chevron ou Gazprom Neft sans l'autorisation de Bagdad.

L'Irak renferme les quatrièmes réserves de pétrole du monde et vise des exportations de six millions de bpj à l'horizon de 2017.

Abdul-Kareem Luiabi a précisé à Reuters que Bagdad entendait investir 130 milliards de dollars dans des projets de développement dans l'amont, 25 milliards dans l'aval et 18 milliards dans le secteur du gaz. "Tous ces projets devraient générer des profits de 500 à 600 milliards de dollars dans les cinq prochaines années", a-t-il dit.

Arif Mohammed, Véronique Tison pour le service français

Valeurs citées dans l'article : Chevron Corporation, Exxon Mobil Corporation, Gazprom OAO