La note à court terme a également été revue à la baisse, à A-2.

Ces décisions interviennent au lendemain de la publication des "stress tests" des banques irlandaises, qui ont révélé un manque de fonds propres de 24 milliards d'euros.

L'agence de notation a néanmoins attaché une perspective stable à ses ratings et a retiré l'Irlande de sa surveillance avec implication négative qu'elle imposait depuis le 23 novembre dernier.

Selon elle, la nette contraction du produit intérieur brut (PIB) nominal et du PNB irlandais depuis 2008 touche à sa fin et l'économie irlandaise s'achemine désormais vers une reprise progressive.

"Nous pensons que l'économie irlandaise a des perspectives de croissance plus fortes que les économies grecque et portugaise étant donné son ouverture (vers l'étranger), sa flexibilité et sa compétitivité", juge Frank Gill, analyste de l'agence.

La perspective stable reflète l'opinion de S&P de risques équilibrés pour la qualité de la signature irlandaise et aussi le fait que les tests de résistance se sont appuyés sur de solides hypothèses.

S&P a précisé que si le système financier irlandais nécessitait un supplément important de capital de la part de l'Etat, la note pourrait subir une pression à la baisse, de même que si l'Etat irlandais ratait de beaucoup ses ambitieux objectifs budgétaires.

A l'inverse, si Dublin parvient à récupérer l'équivalent de plus de 10% du PIB grâce aux cessions d'actifs de la National Asset Management Agency plus rapidement que ne le prévoit S&P ou si l'économie renoue plus rapidement que prévu avec un taux de croissance moyen dépassant son pronostic actuel qui est de 2,0%-2,5%, alors S&P envisagerait de relever les notes.

Mardi, Standard & Poor's a abaissé les notes souveraines du Portugal et de la Grèce, évoquant la perspective que le remboursement des fonds empruntés via le futur MES soit prioritaire par rapport à celui de la dette des deux pays.

Conor Humphries, Jean Décotte pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat