Berne (awp/ats) - Les 96 chars Leopard 1 de Ruag toujours stockés en Italie, mais aussi la maison d'un oligarque qui échappe aux sanctions à Genève et la stagnation des salaires en Suisse font les titres de la presse dominicale. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

NZZ am Sonntag: La NZZ am Sonntag a localisé les 96 chars Leopard 1 non opérationnels et usagés que le groupe d'armement suisse Ruag a rachetés à l'Italie en 2016. Ils se trouvent sur le terrain de l'entreprise Goriziane SpA à Villesse, au nord-est de l'Italie, garés à l'extérieur, protégés sommairement des intempéries par des bâches. Sur une vidéo promotionnelle, l'entreprise italienne annonce que de tels chars peuvent être rendus opérationnels pour l'Ukraine en 45 jours. Le Conseil fédéral a cependant interdit leur réexportation vers à l'Ukraine. Ruag les avait acquis pour les remettre en état pour d'éventuels acheteurs ou d'en vendre des pièces de rechange.

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: Un ex-homme fort de la Moldavie, Vladimir Plahotniuc, est sous le coup de sanctions du Conseil fédéral, mais cela reste sans effet sur la maison de sa famille sur les bords du Léman à Genève, remarquent Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. L'oligarque, qui est accusé d'avoir contribué à déstabiliser activement la Moldavie, affirme en effet que la luxueuse villa de 31 millions de francs suisses appartient à une société immobilière, elle-même détenue par sa femme. Ce montage comprend en outre trois mariages et deux divorces avec son épouse, un trust familial et beaucoup d'acrobaties financières. C'est pourtant l'argent de l'oligarque qui a financé l'achat de la villa, selon les documents des "Pandora Paper".

NZZ am Sonntag: Selon la NZZ am Sonntag, l'ambassadeur de Suisse aux Etats-Unis, Jacques Pitteloud, s'est entretenu avec deux parlementaires américains, le républicain Joe Wilson et le démocrate Steve Cohen, des accusations portées par la commission Helsinki, une commission indépendante du gouvernement américain qui critique le fonctionnement de la justice suisse. Il leur a fait comprendre sans équivoque que les accusations non fondées étaient inacceptables, précise dans le journal le chef de la communication du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), Nicolas Bideau. "La Suisse a rejeté fermement les accusations de la commission américaine Helsinki et condamné l'appel de certains de ses membres à sanctionner d'anciens employés fédéraux", dont l'ex-procureur général de la Confédération Michael Lauber.

NZZ am Sonntag: Les salaires réels ne vont à nouveau pas augmenter en 2024 en Suisse, avertit la NZZ am Sonntag, en se basant sur une enquête de l'institut de recherche conjoncturel KOF de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Selon le KOF, les entreprises prévoient, certes, une hausse des salaires de 2% l'an prochain, mais celle-ci sera annulée par l'inflation. "Le fait que les salaires réels n'aient pas augmenté depuis quatre ans est exceptionnel", explique dans le journal Michael Siegenthaler, économiste au KOF. Les syndicats réclament une hausse de salaire de 5%. Ils prévoient une grande manifestation sur le pouvoir d'achat le 16 septembre à Berne pour mettre la pression sur le patronat en vue des négociations salariales.

SonntagsBlick: La ministre suisse des finances Karin Keller-Sutter critique dans le SonntagsBlick les freins juridiques empêchant le remboursement des bonus des chefs d'entreprise. "Aujourd'hui, les obstacles à la mise en cause de la responsabilité juridique des dirigeants sont probablement trop élevés". Le code des obligations prévoit des responsabilités, déclare Mme Keller-Sutter interrogée sur le fait de savoir si les anciens dirigeants de Credit Suisse devaient rembourser une partie de leurs bonus. "Mais le cas Swissair montre à quel point il est difficile de demander des comptes à certaines personnes", ajoute-t-elle. "Je suis d'avis qu'il faudrait examiner cela de près".

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: Les Verts veulent lancer une initiative populaire visant à installer des panneaux solaires sur chaque toit en Suisse, rapportent Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Validé par la direction du parti, le texte sera voté lors de l'assemblée des délégués du 26 août. Il veut rendre obligatoire la production d'énergie renouvelable sur "les surfaces appropriées des constructions ou installations", comme les toits, façades et autres parois antibruit, sauf si elle se heurte "à des intérêts de protection", comme les bâtiments historiques. Pour les nouvelles constructions ou rénovations, l'obligation entrerait en vigueur un an après la votation. Pour les bâtiments existants, un délai de quinze ans est prévu, pouvant être reporté à 2050 pour éviter des cas de rigueur.

NZZ am Sonntag: Un socialiste fribourgeois serait intéressé à la succession du conseiller fédéral Alain Berset, qui a annoncé son départ de l'exécutif fédéral à la fin de l'année, affirme la NZZ am Sonntag. Il s'agit du conseiller d'Etat fribourgeois Jean-François Steiert. "Je réfléchirai à une candidature à l'automne", a indiqué au journal le ministre fribourgeois des infrastructures, âgé de 62 ans. Les latins sont actuellement surreprésentés au Conseil fédéral avec quatre sièges sur sept. Si M. Steiert est parfaitement bilingue et a suivi une scolarité en allemand, il est issu d'une famille francophone, remarque la NZZ am Sonntag.

SonntagsZeitung: Les candidats avec des noms à consonance étrangère obtiennent 5% de voix en moins que ceux portant des noms typiquement suisses et figurant sur la même liste électorale, révèle une étude relayée par la SonntagsZeitung. Plus un parti est à droite sur l'échiquier politique, plus le phénomène est marqué. L'étude montre également que les candidats d'origine étrangère sont placés le plus souvent en fin de liste, ce qui réduit encore leurs chances d'être élus. "Les candidats issus de l'immigration ne sont pas seulement discriminés par l'électorat, mais aussi indirectement par les dirigeants des partis", déclare dans le journal le politologue Daniel Auer, coauteur de l'étude. Conséquence, les personnes issues de l'immigration se retrouvent sous-représentées dans la politique suisse. L'analyse a porté sur les élections aux législatifs de plus de 20 communes suisses entre 2006 et 2018.

Note: Ces informations n'ont pas été confirmées par l'ats.