Berne (awp/ats) - L'invasion de l'Ukraine par la Russie et ses conséquences font une fois encore les titres de la presse dominicale. Il est également question de la hausse des primes d'assurance-maladie. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

LE MATIN DIMANCHE: Les primes maladies pourraient augmenter de 7% à 9% cet automne, avance le Matin Dimanche. Ce scénario se base sur le monitoring des coûts à la charge de l'assurance maladie de base. Selon cet indicateur, les coûts ont pris l'ascenseur dans la seconde moitié de 2021. Pour l'ensemble de l'année, la hausse était de 5,1%. Et la tendance semble se poursuivre. La pandémie ne suffit pas à expliquer cette hausse. L'absence d'avancée politique dans la gestion des coûts de la santé porte également une part de responsabilité. La plupart des interlocuteurs interrogés par le journal estiment que ce scénario n'est pas exagéré. "Il est toujours délicat d'articuler des chiffes aussi tôt dans l'année, mais une hausse importante cet automne est malheureusement concevable", estime le conseiller national Benjamin Roduit (Centre/VS). "Une hausse brutale est malheureusement plausible", abonde son collègue Pierre-Yves Maillard (PS/VD). Et d'ajouter: "On a deux sessions parlementaires pour agir". Sans commenter la fourchette de 7% à 9%, le porte-parole de SantéSuisse indique que la faîtière est "très préoccupée par la forte augmentation des primes en 2023". L'autre faîtière des assureurs Curafutura s'attend également à une hausse relativement importante des primes.

NZZ AM SONNTAG/SONNTAGSBLICK: La recherche en Suisse d'avoirs d'oligarques sanctionnés a donné de nouveaux résultats. Les cantons ont annoncé à la Confédération dix biens immobiliers. Ces dix maisons et appartements se trouvent dans quatre cantons différents, selon la NZZ am Sonntag qui se base sur le Secrétariat d'Etat à l'économie (seco). Genève et Berne sont concernés mais la Confédération ne veut pas en dire plus. Tous les immeubles signalés sont désormais bloqués, c'est-à-dire qu'ils ne peuvent plus être vendus ni loués. Le SonntagsBlick fait état d'une recherche moins fructueuse. Pour faire appliquer les sanctions, les douanes suisses ont examiné de plus près leurs sept dépôts francs suisses sous douane et 174 entrepôts douaniers ouverts. Elles ont entrepris cette recherche car de nombreux objets de valeur se trouvaient également dans les dépôts francs suisses. Selon les douanes, un seul cas a été découvert.

SONNTAGSBLICK: Les mesures suisses contre Moscou font réagir la commission de gestion du Conseil national. Elle veut examiner les bases légales du régime de sanctions de la Confédération et l'arbitraire présumé à l'égard des acteurs économiques russes, rapporte le SonntagsBlick. Des lacunes dans l'exécution ainsi que "l'enchevêtrement des compétences" entre la Confédération, les cantons et les offices soulèvent également des questions. L'enquête porte non seulement sur le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) mais aussi sur ceux de l'économie (DEFR) et des finances (DFF).

LE MATIN DIMANCHE/SONNTAGSBLICK: Les Verts, le PS et les Vert'libéraux veulent mettre fin aux visas dorés offerts aux riches étrangers, rapportent le Matin Dimanche et le SonntagsBlick. En Suisse, les cantons peuvent octroyer une autorisation de séjour afin de "préserver des intérêts publics majeurs", parmi lesquels "des intérêts cantonaux majeurs en matière de fiscalité". Selon un projet de motion de commission consulté par les journaux, c'est précisément cette possibilité que les partis veulent abroger. Entre 2008 et 2019, 693 autorisations spéciales ont été accordées en Suisse. Les Russes étaient les premiers concernés jusqu'en 2017, puis la part des Chinois a augmenté. Les cantons de Genève, Vaud, Zoug et du Tessin sont parmi ceux qui ont délivré le plus de visas dorés.

SONNTAGSBLICK: L'expert en migration Thomas Kessler estime que la Suisse peut aussi profiter de l'accueil des réfugiés ukrainiens. Dans le domaine informatique, les Ukrainiens sont plus avancés que la Suisse, explique-t-il dans le SonntagsBlick. De plus, il est tout à fait normal en Ukraine que les femmes étudient les sciences naturelles, poursuit-il. De plus, le fait que de nombreuses femmes viennent avec des enfants obligera la Suisse à "enfin garantir des structures de garde d'enfants abordables", ajoute-t-il. Avec ses bons pour les crèches, la ville de Berne a prouvé que cela ne posait pas de problème. Il faut désormais que de tels modèles soient rapidement mis en place dans le reste de la Suisse, souligne l'expert. Selon lui, la Suisse peut accueillir sans problème un grand nombre de réfugiés. Il y a beaucoup de salles polyvalentes et d'écoles bien aménagées. Il faut désormais les utiliser de manière créative, en les laissant ouvertes après 17h et en les mettant à disposition le week-end pour des formations continues, indique-t-il.

SONNTAGSZEITUNG: Une pénurie de médicaments menace la Suisse. L'approvisionnement en médicaments est certes encore assuré "en grande partie", mais "le marché est sous pression", rapporte la SonntagsZeitung en se basant sur le dernier rapport de l'Office fédéral de l'approvisionnement du pays (OFAE). La situation est surtout critique pour les antibiotiques et les opioïdes oraux. L'OFAE n'attribue pas encore les difficultés actuelles d'approvisionnement en médicaments à la guerre en Ukraine. Mais cela pourrait changer. Comme la situation est déjà tendue en Suisse pour les analgésiques et les antibiotiques, une augmentation de la demande pourrait être moins bien compensée. De nombreux biens de secours, dont des médicaments, ont été envoyés en Ukraine sous forme de dons de la Suisse, écrit l'OFAE. Selon la "SonntagsZeitung", la Suisse puise désormais dans les stocks d'urgence des réserves obligatoires, tant pour les nombreux antibiotiques que pour les analgésiques puissants.

NZZ AM SONNTAG: En Suisse, les épargnants ont perdu plus de 20 milliards de francs suisses en un an avec la flambée de l'inflation. Selon la NZZ am Sonntag, le pouvoir d'achat de leur capital a diminué de ce montant, car le renchérissement annuel a atteint fin mars un record de longue date de 2,4%. Le taux d'épargne aurait en fait pour but de compenser cette dévalorisation. Or, il est resté à zéro. Ainsi, selon la NZZ am Sonntag, le taux d'intérêt réel corrigé de l'inflation est de -2,4%. Cela fait 40 ans que les épargnants n'ont pas subi une telle perte de valeur.

NZZ AM SONNTAG/SONNTAGSZEITUNG/SONNTAGSBLICK: Le 4 juin, les 2,3 millions de coopérateurs de Migros se prononceront sur la vente d'alcool dans les magasins du groupe. L'ancien directeur de Migros, Herbert Bolliger, a réuni ces dernières semaines une petite équipe de retraités de Migros qui veulent empêcher cela, rapportent la NZZ am Sonntag et le SonntagsBlick. Le groupe, qui se nomme "Gruppe für die M-Werte" (Groupe pour les valeurs M), est en train de concevoir une campagne. Des annonces et un site web sont actuellement en cours d'élaboration. Selon la SonntagsZeitung, l'association de lutte contre les addictions, la Croix-Bleue, a appelé sur Facebook et Twitter à participer au vote et à rejeter la vente d'alcool.

Note: Ces informations n'ont pas été confirmées par l'ats.