Zurich (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats:

PESTICIDES: Alors que l'Union européenne examine l'interdiction totale de trois pesticides, le fabricant de produits phytosanitaires bâlois Syngenta, tout comme l'allemand Bayer et d'autres s'y opposent. Très utilisés, ces insecticides, appelés néonicotinoïdes, sont soupçonnés d'être à l'origine de la mort des abeilles. Directeur général de Syngenta, Erik Fyrwald juge une telle interdiction en Europe contre-productive. Elle entraînerait une diminution des récoltes et les agriculteurs utiliseraient d'anciens produits phytosanitaires dommageables à l'environnement, explique-t-il dans un entretien accordé à l'ats.

POLITIQUE MONÉTAIRE: Comme attendu, la Banque nationale suisse (BNS) reconduit telle quelle sa politique monétaire expansionniste. En revanche, l'institut d'émission révise sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) helvétique à environ 1% en 2017, contre 1,5% en juin. La marge de fluctuation du Libor à trois mois demeure comprise entre -1,25% et -0,25%, a annoncé la BNS dans son examen trimestriel de la situation économique et monétaire. Le taux d'intérêt appliqué aux avoirs en compte de virement reste aussi en terrain négatif à -0,75%.

ASSURANCES: Après les banques, les assureurs suisses se retrouvent dans la ligne de mire du fisc et de la justice américains. Le Département de la justice (DoJ) a contacté le numéro un helvétique de la prévoyance professionnelle pour en savoir plus sur ses activités transfrontalières avec des clients des Etats-Unis. Dans un communiqué, Swiss Life assure de sa volonté de coopérer avec les autorités américaines. Les affaires transfrontalières en question sont en fait des produits d'assurance vie complexes, appelés "wrappers". Ces couvertures particulières, destinées à des clients fortunés, permettent à ces derniers d'investir des fonds de manière avantageuse du point du vue fiscal.

BANQUES: L'Association suisse des banquiers (ASB) veut utiliser comme moyen de pression la contribution de la Suisse à titre d'aide aux pays de l'est de l'Union européenne (UE). Elle exige de Berne de lier "le milliard de cohésion" à l'équivalence des lois suisses dans le domaine financier et à l'accès au marché européen. L'ASB prône des marchés ouverts et demande avec insistance que Bruxelles reconnaisse l'équivalence des lois suisses dans le domaine financier, écrit l'association à l'occasion de la Journée des banquiers. A défaut de reconnaissance, "il n'y a pas lieu d'aller plus loin dans les discussions avec l'UE sur la contribution à la cohésion", tranche-t-elle.

GOUVERNANCE D'ENTREPRISE: Encouragés à faire un usage actif de leurs droits de vote, les actionnaires des sociétés suisses cotées en Bourse peinent à se faire entendre. Selon ZRating, la gouvernance d'entreprise ne s'est guère améliorée. Ainsi, le score global de gouvernance d'entreprise des 168 sociétés cotées à la Bourse suisse passées sous revue, est passé de 67 points en 2016 à 62 points cette année. Selon des données de la société spécialisée dans les services aux actionnaires ZRating, le repli illustre l'adaptation de certains critères, en particulier en matière de transparence et de compétences des administrateurs.

TOURISME: Les remontées mécaniques ont connu jusqu'ici un été positif grâce à un début de saison ensoleillé et des températures chaudes. Tant la clientèle que les recettes sont en progression. Entre mai et fin août, le nombre de clients a augmenté de 14% comparé à la même période de 2016, ont indiqué les Remontées mécaniques suisses sans en préciser le nombre. Le chiffre d'affaires des transports est lui ressorti en hausse de 12,8%.

CONJONCTURE: A l'instar de la Banque nationale suisse (BNS), BAKBasel abaisse ses prévisions de croissance de l'économie helvétique. L'institut conjoncturel bâlois s'attend à une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 1%, alors qu'il tablait sur 1,4% en juin. Ses experts se montrent plus optimistes pour 2018. L'année prochaine, la croissance devrait se monter à 2,3%, ont indiqué les économistes bâlois qui jusqu'ici tablaient sur +1,9%. Bien que l'environnement économique s'avère positif, la croissance ne s'est accélérée que modérément au cours du premier semestre. La progression du PIB s'est en effet inscrite à 0,3% au deuxième trimestre comparé aux trois mois précédents.

TOURISME: L'hôtel cinq étoiles du complexe touristique du Bürgenstock, dans le canton de Nidwald, a enfin ouvert ses portes. L'inauguration prévue fin août avait dû être repoussée en raison d'un retard dans les travaux de construction. "Nous sommes prêts et les premiers hôtes arrivent", a déclaré le directeur du complexe du Bürgenstock, Robert Herr, devant les médias réunis dans la salle de bal avec vue spectaculaire sur le lac des Quatre-Cantons.

SEMENCES: Le fabricant bâlois de semences, pesticides et herbicides Syngenta, récemment racheté par le groupe chinois ChemChina, prévoit de sortir une semence hybride de blé en 2021, a indiqué son directeur général Erik Fyrwald. "Nous sommes en train de développer un blé hybride ici en France. (...) Le premier lancement est prévu en 2021", a déclaré Erik Fyrwald au cours d'un entretien avec l'AFP à Paris.

MATÉRIEL SPORTIF: Airesis (Le Coq Sportif) a réduit sa perte au cours du premier semestre 2017. La société de participations établie à Montreux (VD) a inscrit un déficit de 4,6 millions de francs suisses contre -7,5 millions lors des six premiers mois de 2016. Le chiffre d'affaires a diminué de 6%, à 63,4 millions de francs suisses, a indiqué Airesis. La perte brute d'exploitation (EBITDA) a atteint 3,4 millions de francs suisses contre -4,1 millions un an plus tôt. Au niveau EBIT, la perte est passée à -4,8 millions de francs suisses contre 7,1 millions auparavant.

ALIMENTATION: L'acquisition par le groupe bâlois Bell du fabricant liechtensteinois de produits alimentaires Hilcona est finalisée. Les autorités de la concurrence ont donné leur autorisation. La transaction, qui avait été annoncée en mai, sera actée avec effet rétroactif au 2 janvier 2017, a indiqué Bell. Le groupe bâlois de transformation de viande, contrôlé par Coop, détenait déjà une participation de 51% dans Hilcona. Il s'est emparé des 49% restants détenus par le trust familial Toni Hilti. Le siège d'Hilcona se situe à Schaan. La société compte des sites de production à Orbe (VD), Lupfig et Echterdingen (Allemagne).

IMMOBILIER: La société immobilière Espace Real Estate Holding a vu son bénéfice net progresser de 10% au cours du premier semestre, à 5,1 millions de francs suisses. Le résultat opérationnel (EBIT) a gagné 3,4% comparé aux six premiers mois de 2016, à 10,8 millions. Le produit des immeubles s'est amélioré de 2% sur un an, à 12,8 millions de francs suisses, a indiqué la société installée à Bienne (BE) et Soleure. Grâce au rajeunissement du portefeuille, le taux de vacance a baissé, passant de 10,8% à 9,4%. Le rendement net affiche quant à lui une croissance de 0,1 point, à 4,56%.

POLITIQUE MONÉTAIRE: La Banque d'Angleterre (BoE) a comme attendu maintenu son taux directeur à 0,25%. Deux des neuf membres du Comité de politique monétaire ont toutefois de nouveau appelé à une hausse immédiate du fait de l'accélération de l'inflation. Selon "certains membres" du Comité de politique monétaire (CPM), l'accélération de l'inflation au Royaume-Uni en août à 2,9% a "renforcé les arguments en faveur d'un resserrement immédiat de la politique monétaire", ont révélé les minutes de la réunion de septembre du Comité.

MONNAIE VIRTUELLE: BTC China, grande plate-forme chinoise d'échanges de devises cryptographiques, a annoncé sa décision de cesser toute transaction suite au durcissement de Pékin sur le bitcoin, alors qu'un avertissement d'une association officielle chinoise faisait plonger la monnaie virtuelle. Le spectre d'une interdiction pure et simple des monnaies virtuelles par le régime communiste a été avivé par un avertissement solennel diffusé par l'Association nationale de finance internet (NIFA).

AIR BERLIN: L'ancien champion du monde autrichien de Formule 1 Niki Lauda a annoncé jeudi proposer quelque 100 millions d'euros (115 millions de francs suisses), avec les britanniques Thomas Cook et Condor, pour racheter la compagnie Niki, qu'il avait créée, au groupe allemand en faillite Air Berlin. "Nous proposons environ 100 millions" pour cette filiale, a-t-il indiqué à la radio publique Ö1, soulignant que l'offre englobait également le rachat de 17 appareils d'Air Berlin pour renforcer la flotte de Condor.

ats/rp