NATIONS UNIES - Le régime de Pyongyang sera "complètement détruit" en cas de guerre, ont averti hier soir les Etats-Unis, quelques heures après le lancement d'un nouveau missile balistique intercontinental (ICBM) nord-coréen susceptible d'atteindre la totalité du territoire américain.

La Russie a réagi ce matin en se demandant si Washington ne cherchait pas à provoquer le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un pour le pousser à une "extrémité" et avoir ainsi un prétexte pour détruire la Corée du Nord.

La mise en garde américaine a été lancée par Nikki Haley, ambassadrice des Etats-Unis auprès de l'Onu, qui s'exprimait lors d'une réunion du Conseil de sécurité convoquée en urgence après le tir du Hwasong-15, qui a parcouru près de 1.000 kilomètres avant de plonger dans les eaux japonaises.

"Nous n'avons jamais cherché la guerre avec la Corée du Nord et nous ne la cherchons pas plus aujourd'hui", a déclaré la diplomate américaine. "Si une guerre éclate, ce sera en raison d'actes d'agression comme ceux dont nous avons été témoins hier (...). Et si une guerre survient, croyez-moi, le régime nord-coréen sera complètement détruit."

La Corée du Nord a expliqué que les caractéristiques de cet ICBM étaient bien supérieures à celles de son prédécesseur, le Hwasong-14, testé par deux fois au mois de juillet dernier.

Washington a demandé à la Chine de ne plus fournir de pétrole au régime de Kim Jong-un. Pour l'instant, Pékin, seul partenaire commercial important de Pyongyang, s'est refusé à le faire.

Donald Trump a eu un entretien téléphonique avec son homologue chinois Xi Jinping pour lui demander de faire pression sur le gouvernement nord-coréen.

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ACCRA, Ghana - La France ne prévoit pas à ce stade d'envoyer des policiers ou des militaires français en Libye dans le cadre de l'opération de démantèlement de réseaux de passeurs et de trafiquants d'êtres humains décidée après les images de traites de migrants, a déclaré cet après-midi Emmanuel Macron.

"Sur le sol libyen, il appartient aujourd'hui au gouvernement libyen d'en décider en lien avec l'Union africaine", a dit le chef de l'Etat français lors d'une conférence de presse, au Ghana, dernière étape de sa tournée africaine.

"Il n'a pas été prévu à ce stade d'envoi de forces militaires et de policiers de la part de la France", a-t-il ajouté au lendemain de l'annonce de la mise en place d'une task-force de lutte contre les trafiquants de migrants en Libye. "Il est important de préserver la souveraineté de la Libye".

La France, qui est présente sur le plan militaire dans la bande sahélo-saharienne à travers la force antiterroriste Barkhane, pourrait par ailleurs participer dans ce cadre à des opérations anti-passeurs au Mali, au Niger et au Tchad.

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BRUXELLES - Le président du Conseil européen Donald Tusk se rend demain à Dublin pour tenter de débloquer l'impasse dans les discussions entre Londres et Dublin sur la question de la frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord, toujours en suspens dans le cadre du Brexit.

D'après le quotidien londonien The Times, le Royaume-Uni et l'UE sont proches d'un accord mais Dublin a fait savoir par la suite que les deux parties étaient encore loin du compte.

La semaine dernière, Donald Tusk avait prévenu la Première ministre britannique Theresa May qu'elle n'avait plus que dix jours, jusqu'à lundi prochain 4 décembre, pour apporter des propositions claires sur les trois sujets de contentieux liés au divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne (le chèque que Londres devra signer pour solder le divorce; les droits des expatriés; l'avenir de la frontière entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord).

L'objectif concernant la question irlandaise est d'empêcher le rétablissement d'une frontière physique abolie depuis les accords de paix de 1998 qui avaient mis fin à trois décennies de violences en Ulster.

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DACCA - Le pape François, qui a poursuivi aujourd'hui au Bangladesh sa visite en Asie, a réclamé des mesures décisives pour résoudre la crise des réfugiés musulmans Rohingyas, qui ont été 625.000 à fuir les violences en Birmanie depuis trois mois.

Pas plus qu'en Birmanie, d'où il arrivait, le chef de l'Eglise catholique, suivant les recommandations de ses conseillers, n'a prononcé le terme Rohingya dans son discours devant le président bangladais Abdul Hamid. Il a salué "l'esprit de générosité et de solidarité" du Bangladesh qui apporte son aide "aux réfugiés arrivés en masse de l'Etat de Rakhine", dans l'ouest de la Birmanie.

Il doit rencontrer demain des réfugiés Rohingyas à Dacca.

La Birmanie est accusée de mener une politique de "nettoyage ethnique" visant les Rohingyas après une tentative d'insurrection armée à la fin août dans l'Etat de Rakhine (Arakan).

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WASHINGTON - La Maison blanche envisage de remplacer le secrétaire d'Etat Rex Tillerson par le directeur de la CIA, Mike Pompeo, dans les prochaines semaines, rapporte aujourd'hui le New York Times, en citant de hauts responsables américains.

Mais la présidence américaine a déclaré que Tillerson continuait de diriger le département d'Etat et qu'aucune annonce n'était prévue à ce stade concernant d'éventuels changements de personne.

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GENEVE - Le conseiller humanitaire des Nations unies pour la Syrie, Jan Egeland, a lancé un appel aux grandes puissances pour qu'elles facilitent l'évacuation d'urgence de 500 habitants de la Ghouta orientale, faubourg de Damas assiégé par les forces gouvernementales syriennes. Parmi eux figurent 167 enfants, a-t-il dit.

"Il serait incroyable que nous ne puissions pas assurer une simple évacuation, de femmes et d'enfants principalement, à 40 minutes de route de Damas", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Genève. "Nous sommes prêts, nous pouvons gérer la sécurité. Nous avons tous les outils à notre disposition, nous avons besoin d'un feu vert", a souligné le diplomate norvégien.

L'armée syrienne redouble depuis deux semaines ses attaques contre la Ghouta orientale, enclave rebelle assiégée depuis 2012. L'offensive a fait des dizaines de morts et les habitants se disent au bord de la famine.

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PARIS - La cote de popularité du couple exécutif est au plus haut depuis la fin de l'été, grâce à un rebond en novembre, selon deux sondages publiés aujourd'hui.

La popularité d'Emmanuel Macron a gagné deux points en un mois et retrouve son niveau d'août, à 40% d'opinions positives, selon le baromètre Elabe pour Les Echos et Radio Classique.

Cette hausse est davantage marquée selon le baromètre mensuel Kantar Sofres-Onepoint pour le Figaro magazine, où après six mois de baisse consécutifs, la cote de popularité d'Emmanuel Macron a gagné quatre points, à 42% d'opinions positives.

Dans son sillage, la cote de confiance d'Edouard Philippe est au plus haut depuis le milieu de l'été (39%, +2), dépassant son niveau d'août, selon Elabe. D'après Kantar Sofres, la popularité de Premier ministre gagne quatre points, à 40%.

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PARIS - Le député Luc Carvounas s'est déclaré ce matin sur France 2 candidat à la direction du Parti socialiste avec l'ambition de "tout changer de fond en comble" dans une formation meurtrie par les échecs de la présidentielle et des législatives.

Cet ancien proche de Manuel Valls est le premier à officialiser sa candidature au poste de premier secrétaire, que pourraient également convoiter plusieurs figures du quinquennat Hollande, comme Stéphane Le Foll.

Le futur chef de file socialiste sera désigné à l'occasion d'un congrès organisé au début de l'année prochaine.