PARIS - La France a dit souhaiter aujourd'hui que le Premier ministre libanais démissionnaire, Saad Hariri, "soit pleinement en mesure de jouer le rôle essentiel qui est le sien au Liban".

Saad Hariri a annoncé samedi dernier démissionner de ses fonctions, expliquant craindre pour sa vie. Selon plusieurs sources, Beyrouth considère qu'il est retenu contre son gré par les autorités saoudiennes.

Le chef de la diplomatie française a déclaré vendredi matin sur Europe 1 qu'il le pensait "libre de ses mouvements". "Il importe que lui-même fasse ses choix", a souligné Jean-Yves Le Drian.

Deux responsables du gouvernement libanais ont affirmé jeudi que Saad Hariri était prisonnier à Ryad et un troisième a dit à Reuters que les autorités saoudiennes avaient ordonné au Premier ministre libanais de démissionner, et qu'il se trouvait en résidence surveillée.

BEYROUTH - Le président libanais, Michel Aoun, a informé aujourd'hui l'émissaire saoudien au Liban qu'il souhaitait que Saad Hariri rentre dans son pays. Le chef de l'Etat a également dit au chargé d'affaires Walid al Boukhari qu'il jugeait inacceptables les circonstances de cette démission, a-t-on appris de sources proches de la présidence libanaise.

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PARIS - Emmanuel Macron et Frank-Walter Steinmeier ont dit aujourd'hui l'urgence à leurs yeux de réformer l'Europe, le président allemand estimant que le futur gouvernement allemand saurait se faire l'écho des propositions ambitieuses de son homologue.

"Nous partageons l’un et l’autre le sentiment profond que cette refondation est nécessaire et urgente et que l’année qui s’ouvre est absolument déterminante", a dit le président français après un entretien avec Frank-Walter Steinmeier à l'Elysée. Le président allemand a salué les propositions d'Emmanuel Macron lors de son discours à la Sorbonne fin septembre, qualifiant cette initiative de "nouveau départ".

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PARIS - Un homme a délibérément foncé aujourd'hui au volant d'une voiture sur un groupe de personnes à la sortie d'un lycée de Blagnac, près de Toulouse, blessant trois élèves dont deux grièvement. Le conducteur a été arrêté sur place. Agé de 28 ans, il est connu de la police pour des faits de droit commun mais n'est pas fiché "S".

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MADRID - La présidente du Parlement catalan, Carme Forcadell, a été libérée de prison aujourd'hui après s'être acquittée d'une caution de 150.000 euros, mais sa participation à la campagne en vue des élections en Catalogne le mois prochain est mise en doute.

Sa remise en liberté, dit la justice espagnole, est en effet assortie de la condition, qu'elle a acceptée, de ne pas avoir d'activités politiques contrevenant à la Constitution espagnole.

Son passeport lui a été retiré et elle a ordre de se présenter devant les autorités judiciaires une fois par semaine.

Carme Forcadell devrait donc vraisemblablement se voir empêchée de participer à la campagne en vue du scrutin régional en Catalogne fixé par le pouvoir central à Madrid au 21 décembre après la dissolution du Parlement catalan le 27 octobre.

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DANANG, Vietnam - Donald Trump a prononcé aujourd'hui un discours musclé sur le commerce dès son arrivée à Danang, au Vietnam, où il doit participer au sommet de l'APEC, le forum de Coopération économique des pays de la région Asie-Pacifique, prévenant ses partenaires que les Etats-Unis ne toléreraient plus les déséquilibres commerciaux qu'ils déplorent.

Les Etats-Unis sont disposés à signer des accords bilatéraux avec tous les pays de la région "Indo-Pacifique" à condition qu'ils reposent sur "le respect et le bénéfice mutuels", a-t-il dit.

Donald Trump entend réitérer au Vietnam, quatrième étape de sa longue tournée asiatique, la promesse de remettre les Etats-Unis au premier plan (America First) et de protéger les salariés américains. Ses propos contrastent avec ceux de son homologue chinois, Xi Jinping, qui l'a reçu mercredi à Pékin, et qui a déclaré à son arrivée à Danang que la mondialisation était un processus irréversible, plaidant en faveur du développement des accords commerciaux bilatéraux.

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PARIS/BRUXELLES - La Commission européenne a menacé aujourd'hui d'ouvrir des procédures d'infraction contre Malte et la Grande-Bretagne - dont dépend l'île de Man - si ces territoires ne font pas évoluer certaines de leurs règles fiscales. Evoquant sur BFMTV et RMC des règles fiscales suspectes dans ces deux îles, le commissaire européen aux Affaires économiques et financières, Pierre Moscovici, a précisé avoir adressé des courriers à ce sujet aux ministres des Finances maltais et britannique le mois dernier, "avant les 'Paradise papers'". "On a des pratiques fiscales dont on a des raisons de penser qu'elles sont suspectes", a dit Pierre Moscovici.

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PARIS - La SNCF est convoquée le 20 décembre par un juge d'instruction en vue d'une possible mise en examen pour l'accident d'une rame d'essai du TGV qui avait fait onze morts le 14 novembre 2015 en Alsace, a-t-on appris auprès du groupe de chemin de fer. Selon Libération, Systra, filiale de la SNCF, est par ailleurs convoquée le 18 décembre. Contacté par Reuters, Systra n'a pas souhaité faire de commentaire.

Un rapport d'experts judicaires publié fin octobre avait accablé le groupe de chemin de fer et sa filiale chargée de la réalisation des essais, ouvrant la voie à leur mise en examen.

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PARIS - Les députés français ont voté vendredi en première lecture un budget de la présidence de la République en hausse de 3% en raison de "l'urgence" d'assurer la protection du chef de l'Etat et d'améliorer la sécurité des systèmes informatiques.

"Les crédits sont portés à 103 millions d'euros, soit +3% après avoir été gelés pendant quatre ans à 100 millions", a dit la députée Les Républicains (LR) du Jura, Marie-Christine Dalloz. "Cette hausse se justifie par l'urgence d'assurer la protection du président de la République, de son entourage et d'améliorer la protection des systèmes informatiques".

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PARIS - Madeleine de Jessey a été nommée aujourd'hui présidente par intérim de Sens commun, émanation de la Manif pour tous, après l'annonce de la démission jeudi de Christophe Billan, dont la main tendue vers Marion Maréchal-Le Pen avait provoqué un tollé à droite. Cofondatrice de Sens commun, Madeleine de Jessey, 27 ans, était vice-présidente et porte-parole du mouvement. Membre du bureau politique des Républicains, elle a participé à la campagne présidentielle de François Fillon.