BRUXELLES - Le Premier ministre britannique David Cameron se rend à Bruxelles pour un sommet européen du "maintenant ou jamais" avec l'objectif d'obtenir les concessions qui lui permettront de convaincre les Britanniques de rester dans l'Union européenne.

Si le Conseil européen de Bruxelles parvient à un accord qu'il jugera satisfaisant, il pourra organiser rapidement, probablement avant la fin juin, le référendum qu'il a promis sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'UE.

"Un accord est possible mais si certaines conditions sont réunies, un accord est possible parce qu'il est nécessaire, la Grande-Bretagne doit rester dans l'Union européenne, c'est ma volonté, mais en même temps, il faut que l'Union puisse avancer", a dit François Hollande à son arrivée au Conseil européen.

Une nouvelle version d'un projet d'accord a été adressé dans la nuit aux dirigeants des Vingt-Huit. Ce texte, que Reuters a pu consulter, tente de surmonter les divergences qui subsistent sur les dossiers les plus problématiques: l'immigration européenne en Grande-Bretagne et les sauvegardes réclamées par Londres sur la réglementation financière.

Mais les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Huit, qui se retrouveront en milieu d'après-midi et négocieront jusqu'à demain, auront beaucoup à faire.

Réélu en mai dernier, David Cameron a réclamé une renégociation des relations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne sur quatre domaines qu'il juge cruciaux (1. compétitivité; 2. gouvernance économique et notamment les relations entre pays membres et non membres de la zone euro afin de sauvegarder les intérêts de la City; 3. souveraineté; et 4. prestations sociales et libre circulation des personnes).

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BRUXELLES - Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne vont une nouvelle fois se pencher sur la crise migratoire ce soir et tenter de déterminer si la stratégie de coopération avec la Turquie soutenue par l'Allemagne suffira à ralentir l'afflux de réfugiés ou s'il faut activer un "plan B" prévoyant la fermeture des frontières dans les Balkans.

L'accord conclu en fin d'année dernière avec Ankara n'ayant jusqu'à présent pas produit d'effet spectaculaire, quatre pays d'Europe centrale (Pologne, Hongrie, Slovaquie et République tchèque) suggèrent d'ériger une clôture tout autour de la Grèce pour empêcher les migrants qui y débarquent de poursuivre leur route vers la Macédoine ou la Bulgarie.

ZAGREB - Les polices de Macédoine, de Serbie, de Croatie, de Slovénie et d'Autriche ont décidé de mettre en place un enregistrement commun de réfugiés qui arrivent de Grèce en macédoine et d'organiser leur transport de la frontière directement en Autriche.

Les migrants seront identifiés, notamment grâce à leurs données biométriques. Il s'agira notamment de déterminer s'ils viennent de pays considérés comme dangereux (Syrie, Irak ou Afghanistan).

Cela ne leur permettra pas d'obtenir le statut de demandeurs d'asile, étape qui aura lieu en Autriche ou dans un autre pays où ils souhaiteraient se rendre.

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ANKARA - Les plus hautes autorités turques ont affirmé que l'attentat à la voiture piégée qui a fait 28 morts la veille à Ankara avait été commis par les séparatistes kurdes de Turquie et de Syrie, ce que ces derniers ont aussitôt démenti.

Intervenant en direct à la télévision, le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a déclaré que l'attaque suicide dans le centre de la capitale turque était le fait d'un milicien kurde syrien qui a agi en coopération avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les séparatistes kurdes de Turquie.

"A la lumières des informations que nous avons réunies, il a été clairement établi que cette attaque a été menée par les membres de l'organisation terroriste présente en Turquie (ndlr, le PKK) avec un membre des YPG venu de Syrie", a-t-il dit dans une intervention retransmise en direct à la télévision.

Les Unités de protection du peuple (YPG), branche armée du parti kurde syrien de l'Union démocratique (PYD), sont considérées comme une organisation terroriste par Ankara.

DIYARBAKIR, Turquie - Sept membres des forces turques de sécurité ont été tués dans l'explosion d'une bombe au passage de leur véhicule dans le sud-est de la Turquie.

L'attaque s'est produite entre Diyarbakir, la plus grande ville du sud-est principalement kurde de la Turquie, et le district de Lice, à 80 km environ au nord-est.

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BEYROUTH - Au moins 38 personnes ont été tuées ces deux derniers jours dans la province d'Hassaké dans les frappes aériennes des avions de la coalition internationale menée par les Etats-Unis contre l'Etat islamique, a annoncé Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Sur ce total, 15 personnes ont été tuées par les bombes tombées sur une boulangerie à al Chadadi, près de la frontière irakienne, précise l'ONG qui fait un point quotidien sur la situation en Syrie grâce à un réseau d'informateurs sur le terrain.

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WASHINGTON - Barack Obama se rendra à cuba les 21 et 22 mars pour y rencontrer son homologue cubain Raul Castro dans le but "d'améliorer le niveau de vie de la population cubaine".

Dans un message envoyé sur Twitter, le président américain indique que, tout en ayant encore des divergences avec Cuba, les Etats-Unis ont déjà fait des progrès importants dans la normalisation de leurs relations avec l'île communiste.

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KAMPALA - Au pouvoir depuis trente ans, le président ougandais, Yoweri Museveni, remet son mandat en jeu aujourd'hui dans un contexte de tensions qu'illustre l'arrestation, le jour même, de son principal opposant Kizza Besigye.

Depuis quelques temps, le camp présidentiel et l'opposition s'accusent mutuellement de constituer des groupes d'autodéfense et les principaux rivaux du chef de l'Etat prédisent des fraudes dans les urnes.

Face à Yoweri Museveni, âgé de 71 ans, se détachent deux candidats, Kizza Besigye, son opposant historique déjà battu lors de trois élections, et l'ancien Premier ministre Amama Mbabazi, qui jusqu'à récemment était encore un proche allié du président.

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PARIS - A peine dévoilé, le projet gouvernemental de réforme du code du travail, salué par le patronat, suscite des réactions de rejet à gauche et de la part des syndicats, ce qui laisse présager une rude bataille au Parlement, voire une crise politique.

Le texte confirme la durée légale de 35 heures de travail par semaine. Mais pratiquement tout le reste est ouvert à la négociation collective, y compris la rémunération des heures supplémentaires, voire laissé à la discrétion de l'employeur dans certains cas, en l'absence d'accord.

Il assouplit aussi l'établissement de forfaits annuels individuels en jours ou en heures et étend cette possibilité aux entreprises de moins de 50 salariés, non couvertes par un accord collectif, dans la limite de 235 jours travaillés.

Les syndicats voient dans cette disposition une façon parmi d'autres de contourner la durée légale de 35 heures. Même le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a déclaré qu'il ne voterait pas en l'état ce texte, que la ministre du Travail, Myriam El Khomri, doit présenter le 9 mars en conseil des ministres.

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PARIS - Les trois personnalités proposées pour siéger au Conseil constitutionnel -- Laurent Fabius, Corinne Luquiens et Michel Pinault -- ont obtenu le feu vert du Parlement.

L'ancien ministre des Affaires étrangères, proposé par François Hollande pour occuper le poste de président de la haute juridiction, a obtenu le feu vert des commissions des Lois de l'Assemblée et du Sénat à la quasi unanimité.

Il aurait fallu que l'addition des votes négatifs représente au moins trois cinquièmes des suffrages exprimés au sein des deux commissions pour bloquer sa nomination.

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PARIS - Les prix à la consommation ont diminué de 1% en janvier en France sous l'impact des soldes d'hiver et d'un nouveau recul des prix des produits pétroliers, a annoncé l'Insee, confirmant une première estimation publiée en fin de mois. Sur un an, ils affichent une hausse de 0,2%, un rythme analogue à celui de décembre.

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PARIS - Air France annoncera la semaine prochaine un plan de départs volontaires de 1.400 postes, pour l'essentiel parmi le personnel au sol, a-t-on appris auprès des syndicats.

Un comité central d'entreprise sera réuni jeudi 25 et vendredi 26 février pour présenter son plan et commenter ses résultats annuels, ont précisé les syndicats.