WASHINGTON/DUBAI - Les Etats-Unis ont rétabli ce lundi des sanctions contre le pétrole iranien, ses banques et son secteur du transport, afin selon eux de contraindre l'Iran à engager des négociations sur ses programmes nucléaire et balistique, et à mettre fin à ses "activités néfastes" au Moyen-Orient.

Il s'agit de la deuxième vague de sanctions depuis que Donald Trump a retiré son pays de l'accord sur le nucléaire iranien signé à Vienne en 2015.

Ces sanctions, dans le détail, concernent plus de 700 personnes physiques, entités, avions et bateaux, a précisé le département américain du Trésor. Elles visent "à interrompre la capacité du régime iranien à financer le large éventail de ses activités néfastes et exercent une pression financière sans précédent sur le régime iranien pour l'amener à négocier un accord exhaustif qui empêchera de manière permanente l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire, qui stoppera son développement de missiles balistiques et mettra un terme à ses activités néfastes".

Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a dévoilé une liste de huit pays qui bénéficieront dans l'immédiat d'une exemption et pourront continuer à importer du brut iranien: il s'agit de la Chine, l'Inde, la Corée du Sud, la Turquie, la Grèce, l'Italie, le Japon et Taiwan.

Dans un discours retransmis par la télévision publique, le président iranien, Hassan Rohani, a annoncé que la république islamique ne tiendrait pas compte du rétablissement des sanctions et continuerait d'exporter son pétrole.

Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a affirmé de son côté que les nouvelles sanctions se retournaient contre les Etats-Unis, en isolant un peu plus les Américains sur la scène internationale.

---

PONT-A-MOUSSON, Meurthe-et-Moselle - Emmanuel Macron a dénoncé ce lundi la "fausse polémique" entourant les cérémonies de commémoration du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale à Paris dont une partie de l'opposition estime qu'elles ont été "vidées de leur essence militaire" pour ne pas déplaire à l'Allemagne.

Une soixantaine de chefs d'Etat et de gouvernement, dont Vladimir Poutine, Donald Trump et Angela Merkel, sont attendus dimanche pour la traditionnelle cérémonie du 11 novembre sous l'arc de Triomphe, point d'arrivée de l'"itinérance mémorielle" de sept jours du chef de l'Etat dans le Nord et l'Est.

Ce périple, qualifié d'"inédit" par l'Elysée, a vu le chef de l'Etat rendre hommage lundi aux combattants français tués en août 1914 à Morhange (Moselle), première défaite d'ampleur face aux troupes allemandes.

Un choix critiqué par certains militaires et élus de l'opposition qui dénoncent également la décision d'Emmanuel Macron de ne pas assister à l'hommage militaire qui sera rendu le 11 novembre à huit maréchaux de la Grande Guerre, dont Philippe Pétain, ou encore d'avoir renoncé à organiser un défilé militaire.

Les gens qui critiquent la forme de la commémoration "n'ont pas compris ce qui s'est passé", a réagi Emmanuel Macron dans une interview publiée lundi dans La Voix du Nord, l'Union et le Courrier Picard. "14-18, c'est la victoire de l'armée française et des armées alliées, c'est la victoire de la Nation combattante, mais c'est aussi la paix. Il faut célébrer les deux", a-t-il plaidé.

Dans cette même interview, Emmanuel Macron affirme aussi "assumer parfaitement" la hausse de la taxation des carburants, qu'il dit préférer à celle du travail, tout en ouvrant la porte à des modalités d'accompagnement.

"Je suis particulièrement sensible à la colère de ceux qui doivent se déplacer pour travailler. Ni le gouvernement ni le parlement ne peuvent être sourds à cela", indique le chef de l'Etat dans un entretien au Courrier Picard, à L'Union et à la Voix du Nord. "C'est pourquoi je souhaite qu'on trouve des solutions innovantes, avec les territoires, pour accompagner cette transformation".

Dans l'entourage du chef de l'Etat, on confirme que le gouvernement envisage des mesures pour les personnes "les plus fragiles et les plus contraintes par la voiture".

Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré sur BFM TV qu'il n'y aurait ni suspension, ni moratoire sur la hausse des taxes sur le carburant tout en admettant lui aussi la nécessité d'un "accompagnement".

---

PARIS - La France a émis le 8 octobre des mandats d'arrêt internationaux contre trois hauts responsables des services de renseignement du régime syrien de Bachar al Assad, dans le cadre d'une enquête sur la disparition de deux Franco-Syriens, un père et son fils.

Il s'agit notamment d'Ali Mamlouk, chef du bureau de la sécurité nationale et proche conseiller de Bachar al Assad, et de Jamil Hassan, chef des services de renseignement de l'armée de l'air syrienne, qui administre les centres de détention du régime, ont précisé une source judiciaire et l'avocate d'Obeïda Dabbagh, frère et oncle des deux disparus.

Selon Me Clémence Bectarte, également avocate de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), le troisième homme, Abdel Salam Mahmoud, dirigeait la branche investigation de ces services sur la base aérienne de Mezzeh, près de Damas, quand Mazen et Patrick Dabbagh y ont été emprisonnés après leur arrestation en novembre 2013.

---

ANKARA - L'Arabie saoudite a envoyé deux "nettoyeurs" à Istanbul pour effacer les traces du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi à l'intérieur de son consulat, a déclaré ce lundi un responsable turc.

Confirmant des informations parues dans le quotidien pro-gouvernemental Sabah, ce responsable a ajouté que les deux hommes, un chimiste et un toxicologue, s'étaient rendus au consulat neuf jours après la disparition du journaliste, le 2 octobre. Leur mission était de "nettoyer" les lieux avant que les enquêteurs turcs ne soient autorisés à perquisitionner le consulat d'Arabie saoudite à Istanbul et la résidence du consul.

Le vice-président turc, Fuat Oktay, a déclaré qu'il importait d'enquêter sur les informations d'après lesquelles le corps de Khashoggi a été dissous dans de l'acide.

---

WASHINGTON - Le président américain Donald Trump et son prédécesseur, Barack Obama, continuent de mener campagne afin de mobiliser l'électorat à la veille des élections de mi-mandat aux enjeux colossaux.

Les enquêtes d'opinion s'accordent sur un point, celui d'un Congrès divisé dans lequel les démocrates reprendraient la majorité à la Chambre des représentants et les républicains conserveraient leur position dominante au Sénat. Les deux partis se disputent également 36 postes de gouverneurs.

Au cours des derniers jours de campagne, Donald Trump a encore durci son discours en mettant tout particulièrement l'accent sur l'immigration et accusant les démocrates d'encourager les "caravanes" de migrants à entrer aux Etats-Unis.

---

BRUXELLES - La Banque centrale européenne (BCE) a retiré sa licence à la banque maltaise Pilatus Bank, a annoncé l'autorité de régulation bancaire du pays, après l'inculpation du président de l'établissement par la justice américaine, qui le soupçonne de blanchiment d'argent et de fraude.

Pilatus Bank avait été accusée d'avoir réalisé des transactions illégales au profit de personnalités azéries et maltaises par la journaliste d'investigation Daphne Caruana Galizia, tuée il y a un peu plus d'un an dans l'explosion de sa voiture alors qu'elle circulait près du village de Bidnija, dans le nord de Malte.

---

GENEVE - La couche d'ozone, qui préserve la vie sur Terre en limitant l'exposition aux rayons ultraviolets, se reconstitue peu à peu depuis l'an 2000, au rythme de un à trois pour cent par décennie, selon le rapport quadriennal du comité scientifique du Protocole de Montréal publié lundi.

Le Protocole de Montréal, conclu en 1987, a progressivement interdit l'usage des produits qui appauvrissent la couche d'ozone, comme les gaz réfrigérants.