WASHINGTON/PEKIN - Les Etats-Unis ont commencé à percevoir aujourd'hui 25% de droits de douane sur 34 milliards de dollars (29 milliards d'euros) de marchandises chinoises importées et Donald Trump a averti qu'à terme, plus de 500 milliards de dollars de produits chinois, soit la quasi-totalité des importations américaines en provenance de Chine, pourraient être taxées.

La Chine a répliqué au même moment et sur des montants identiques, a rapporté l'agence officielle de presse Chine nouvelle, sortant du flou qui entourait jusqu'alors les commentaires officiels, au ministère du Commerce comme au ministère des Affaires étrangères, où aucun montant n'avait été avancé.

"Après que le Etats-Unis ont injustement augmenté leurs droits contre la Chine, la Chine a immédiatement mis en application des tarifs relevés sur certains produits américains", s'était contenté d'annoncer Lu Kang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors du point de presse quotidien.

Le ministère du Commerce, dans un communiqué publié peu après l'entrée en vigueur des droits US, avait quant à lui rappelé, sans fournir là non plus de précision: "La Chine a promis de ne pas tirer en premier, mais pour défendre les intérêts essentiels de la nation et les intérêts du peuple, elle n'a d'autre choix que de répliquer si nécessaire."

La Chine a saisi cet après-midi l'Organisation mondiale du commerce (OMC) au sujet des droits de douane, a annoncé le ministère du Commerce chinois.

La guerre commerciale déclenchée par l'administration américaine pourrait gagner encore en intensité, puisque Donald Trump a laissé entendre que Washington pourrait à terme taxer jusqu'à 500 milliards de dollars de produits chinois, soit la quasi-totalité des importations Made in China aux Etats-Unis (505 milliards de dollars en 2017).

A MOSCOU, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a signé cet après-midi un texte imposant des droits de douane supplémentaires allant de 25% à 40% sur certains produits importés des Etats-Unis, comme des équipements pour la construction de routes, des produits pétroliers et gaziers et des produits miniers et métallurgiques.

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VIENNE - Les ministres des Affaires étrangères de cinq pays signataires du pacte de 2015 sur le nucléaire iranien - Grande-Bretagne, France, Chine, Allemagne et Russie - ont retrouvé aujourd'hui à Vienne leur homologue iranien pour tenter de sauver cet accord, dénoncé il y a deux mois par Washington.

Téhéran menace de sortir aussi du Plan d'action global conjoint (PAGC) si des mesures ne sont pas prises, notamment par les Européens, pour compenser les effets des sanctions américaines sur l'économie iranienne.

A l'issue de trois heures de discussions dans la capitale autrichienne, aucune avancée concrète n'a été constatée mais les parties sont convenues de poursuivre leurs négociations.

C'était la première réunion de ce type depuis le retrait américain du PAGC signé le 14 juillet 2015, qui encadre le programme nucléaire iranien en échange de la levée de certains sanctions.

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SEOUL/WASHINGTON - Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo est arrivé aujourd'hui en Corée du Nord pour conclure un premier accord sur les sites nucléaires de Pyongyang à vérifier et tenter d'obtenir la restitution des restes de quelque 200 soldats américains disparus lors de la guerre de Corée entre 1950 et 1953.

Le chef de la diplomatie américaine passera un jour et demi en Corée du Nord, jusqu'à samedi, pour ce troisième voyage à Pyongyang.

Peu après son arrivée, Mike Pompeo a rencontré pendant près de trois heures Kim Yong-chol, un responsable qui a joué, avec lui, un rôle central dans l'organisation du sommet historique du 12 juin entre le président américain Donald Trump et Kim à Singapour.

Lors de ce sommet, Kim Jong-un s'était engagé à "travailler à la dénucléarisation de la péninsule coréenne", mais n'avait pas mentionné quand ni comment il pourrait abandonner son programme d'armement nucléaire qui menace les États-Unis et leurs alliés.

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LONDRES - La Première ministre britannique Theresa May réunit ce vendredi ses ministres à Chequers, sa résidence de campagne située à 60 km de Londres, pour finaliser un "livre blanc" sur le Brexit dans l'espoir d'accélérer les négociations sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE, prévue le 29 mars 2019.

Theresa May propose notamment un nouveau projet de "régime douanier facilité" ("facilitated customs agreement"), dévoilé hier, concernant les futures relations commerciales entre le Royaume-Uni et l'Union européenne (UE).

Le séminaire à la campagne, qui a débuté vers 10h00 heure locale (09h00 GMT), doit se poursuivre jusqu'au dîner.

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AMMAN - Un accord a été trouvé entre les rebelles syriens et les émissaires russes sur le dépôt des armes des premiers et le déploiement de la police militaire russe dans la province de Deraa (sud-ouest), près de la frontière jordanienne, a annoncé cet après-midi un porte-parole des rebelles.

Cet accord prévoit aussi un cessez-le-feu bilatéral et le retrait des forces pro-gouvernementales de plusieurs villes du sud de la province de Deraa, a ajouté Ibrahim Jabawi, porte-parole de l'Armée syrienne libre (ASL).

L'armée syrienne a pris le contrôle du point de passage de Nassib, située à la frontière jordanienne, l'un des principaux objectifs de l'offensive menée depuis une quinzaine de jours, a annoncé le service de presse du Hezbollah libanais, allié du régime de Bachar al Assad.

Selon des sources proches des insurgés, l'accord obtenu, qui prend effet aujourd'hui, réinstaure la souveraineté du gouvernement de Bachar al Assad sur ce point de passage avec la Jordanie.

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PARIS - Le CRS qui a tué mardi soir un jeune conducteur lors d'un contrôle routier à Nantes, déclenchant trois nuits consécutives de violences dans la ville, a reconnu avoir tiré sur lui accidentellement, a déclaré cet après-midi son avocat.

Il avait invoqué dans un premier temps la légitime défense. Placé en garde à vue jeudi, il était toujours interrogé vendredi après-midi par des agents de l'Inspection générale de la police nationale.

"Il a reconnu que le tir était accidentel", a déclaré à Reuters Me Laurent-Franck Lienard, confirmant des informations publiées auparavant par la presse.

Selon ces informations, le policier aurait dit avoir cherché à interpeller Aboubakar Fofana, 22 ans, qui résistait alors au volant de son véhicule, et le coup serait parti.

De nouvelles violences ont éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi à Nantes pour le troisième jour consécutif, à la suite de la mort de ce jeune homme connu des services de police.

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BORDEAUX - La rougeole a fait une troisième victime en France depuis novembre dernier, la deuxième en Nouvelle-Aquitaine où l'épidémie avait débuté, a annoncé l'Agence régionale de santé (ARS).

La victime est une jeune fille de 17 ans décédée au CHU de Bordeaux "des suites de complications neurologiques provoquées par la rougeole", dit l'ARS dans un communiqué.

Pour autant, "la Nouvelle-Aquitaine" n'est plus en phase d'épidémie avec moins de 10 cas déclarés par mois.

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PARIS - Le Conseil Constitutionnel a donné raison à ceux qui viennent en aide aux immigrés illégaux en donnant au terme "fraternité" une valeur constitutionnelle et en demandant au Parlement d'en tirer les conséquences dans la législation.

Les "Sages" ont été saisis le 11 mai par la Cour de cassation d'une question prioritaire de constitutionnalité présentée par l'agriculteur Cédric Herrou, condamné à quatre mois de prison avec sursis par la cour d'appel d'Aix-en-Provence en août 2017 pour avoir transporté des migrants de la frontière italienne jusqu'à chez lui et organisé un camp d'accueil.

De nombreux migrants tentent de passer d'Italie en France par les Alpes et certains d'entre eux y ont trouvé la mort.

Trois autres plaignants, dont le chercheur Pierre-Alain Mannoni condamné à deux mois de prison avec sursis à Nice, et une douzaine d'associations d'aide aux migrants, dont la Cimade, se sont joints à la requête.

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NIJNI NOVGOROD, Russie - La France s'est qualifiée cet après-midi pour les demi-finales de la Coupe du monde de football, une première depuis 2006, en battant à Nijni Novgorod une équipe d'Uruguay accrocheuse, fidèle en cela à sa tradition de pugnacité (2-0).

Les hommes de Didier Deschamps seront opposés en demi-finale au vainqueur du match entre le Brésil et la Belgique, programmé ce soir à 18h00 GMT.