PARIS - Emmanuel Macron a signé le projet de loi "pour un nouveau pacte ferroviaire", apportant ainsi la touche finale à la réforme de la SNCF vivement contestée par les cheminots.

"Cette nouvelle page qui s'ouvre aujourd'hui pour notre système ferroviaire est importante, c'est une transformation profonde", a déclaré le chef de l'Etat à son bureau après avoir signé le texte, entouré de la ministre des Transports Elisabeth Borne et du porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux.

Comme convenu, dit-il, l'Etat reprendra une partie de la dette de la SNCF d'ici la fin du quinquennat, soit 35 milliards d'euros sur les 47 milliards pour le seul réseau.

La réforme a été vivement contestée par les syndicats représentatifs des cheminots (CGT, CFDT, UNSA Ferroviaire et Sud Rail) qui ont lancé le 3 avril une grève intermittente prévue pour durer jusqu'au 28 juin.

La CGT et Sud Rail ont annoncé qu'ils continueraient le mouvement durant l'été. Deux jours de grèves sont déjà prévus pour les 6 et 7 juillet. La CFDT cheminots et l'UNSA ont décidé pour leur part de suspendre leur participation.

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BERLIN - La situation est très tendue au sein de la coalition gouvernementale dirigée par Angela Merkel en Allemagne, a déclaré ce matin Andrea Nahles, la présidente du Parti social-démocrate (SPD), sans écarter la possibilité de nouvelles élections.

Quatre heures de discussions, hier soir, entre l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière, son alliée bavaroise (CSU) et le SPD n'ont pas permis de sortir de la crise menaçant l'avenir de cette coalition autour de la question des migrants.

La CSU demande à Angela Merkel de trouver un accord avec ses partenaires européens sur la politique migratoire en Europe.

Faute d'un arrangement lors du Conseil européen de jeudi et vendredi, le ministre fédéral de l'Intérieur et président de la CSU, Horst Seehofer, veut expulser d'Allemagne, dès juillet, les migrants déjà enregistrés dans un autre pays de l'UE. Cela pourrait conduire à un éclatement de la coalition au pouvoir depuis seulement trois mois à Berlin car la chancelière refuse pour l'instant toute initiative unilatérale de l'Allemagne.

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MOSCOU - La date et le lieu d'un sommet réunissant Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine seront annoncés demain, a déclaré cet après-midi un conseiller du Kremlin pour la politique étrangère, Iouri Ouchakov.

Moscou et Washington se sont entendus sur la tenue d'un prochain sommet, qui aura lieu dans un pays tiers et dont les préparatifs vont nécessiter plusieurs semaines encore, a-t-il dit aux journalistes.

Vladimir Poutine a reçu cet après-midi à Moscou John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, considéré par le Kremlin comme un tenant d'une ligne dure à l'égard de la Russie.

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LA VALETTE - Le navire humanitaire Lifeline, avec environ 230 migrants à son bord, était attendu en fin d'après-midi dans un port maltais, après avoir croisé pendant six jours dans les eaux internationales à la suite du refus de l'Italie de l'accueillir, a annoncé le Premier ministre maltais Joseph Muscat.

Sept pays en plus de Malte ont proposé de recueillir certains de ces migrants, a-t-il ajouté.

Il s'agit de l'Italie, de l'Irlande, de la France, du Portugal, du Luxembourg, de la Belgique et des Pays-Bas, "qui ont offert leur coopération pour trouver une solution européenne", ont précisé les services du Premier ministre.

Le Lifeline, navire de l'ONG allemande Mission Lifeline, devrait accoster à Malte vers 18h00 (16h00 GMT).

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BEYROUTH - Les bombardements des forces pro-gouvernementales ont mis hors service quatre hôpitaux situés dans le sud-ouest de la Syrie, où l'armée syrienne, soutenue par la Russie, a accentué son offensive, a rapporté cet après-midi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Des avions de combat ont frappé les villes de Dael et Saida pour la première fois depuis le début de l'offensive, ont annoncé des militants de l'opposition au gouvernement de Bachar al Assad.

L'offensive a causé la mort de 47 personnes jusqu'à présent, a annoncé l'OSDH. Le bilan est de 68 morts, selon l'Union des organisation de secours et soins médicaux (UOSSM), une ONG internationale.

Selon l'Onu, environ 45.000 personnes ont fui les affrontements pour se diriger vers la Jordanie, qui a affirmé qu'elle n'ouvrirait pas ses frontières à de nouveaux réfugiés.

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WASHINGTON - Le président américain, Donald Trump, a annoncé cet après-midi son intention de s'appuyer sur les pouvoirs accrus de son administration, plutôt que d'imposer des restrictions spécifiques visant la Chine, pour prévenir d'éventuelles menaces liées aux investissements étrangers dans les technologies de pointe aux Etats-Unis.

Le département du Trésor a recommandé à la Maison blanche de recourir au Comité des investissements étrangers aux Etats-Unis (CFIUS), dont l'autorité de contrôle serait renforcée par un projet de loi actuellement en discussion au Congrès.

Ce projet de loi élargit le champ des opérations soumises à un examen par le comité pour vérifier qu'elles ne portent pas atteinte à la sécurité nationale.

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PARIS - L'objectif du gouvernement de ramener le déficit public à 2,3% du produit intérieur brut (PIB) cette année après 2,6% en 2017 peut être atteint selon la Cour des comptes, qui évoque cependant un risque "modéré" de dépassement.

Si l'année 2017 a été marquée par le retour du déficit public sous le seuil de 3,0% du PIB pour la première fois depuis 2007, cette amélioration a été insuffisante pour faire baisser la dette et la situation globale des finances publiques reste "nettement détériorée", ce qui "ne permet aucun relâchement des efforts", prévient également la Cour dans son rapport annuel sur les finances publiques, présenté mercredi.

La réduction de 0,3 point du déficit visée cette année apparaît "atteignable, même si les aléas défavorables ont eu tendance à se renforcer" depuis l'actualisation des prévisions du gouvernement dans le programme de stabilité présenté mi-avril, estime la Cour des comptes.

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PARIS - Dix activistes de l'ultradroite islamophobe arrêtés ce week-end, dont leur leader présumé, un retraité de la police nationale de 65 ans, et son épouse, ont été présentés cet après-midi à un juge d'instruction en vue de leur mise en examen, a annoncé le procureur de la République de Paris.

Agés de 32 à 69 ans, avec des profils très divers (ils compteraient également dans leurs rangs un ex-militaire), la plupart sans antécédents judiciaires, ils ont été interpellés dans la nuit de samedi à dimanche en Corse, dans la Vienne, en Charente-Maritime et dans la région parisienne.

Selon une source proche de l'enquête, leur groupuscule, l'Action des forces opérationnelles (AFO), dont l'objectif est de "lutter contre le péril islamique", est issu d'une scission des Volontaires pour la France, un groupe de la même mouvance.