BRUXELLES/ROME - Les représentants de dix Etats membres de l'Union européenne réunis aujourd'hui à Bruxelles pour trouver une solution à la crise des migrants recueillis à bord du Diciotti, un bateau de la garde-côtes italienne, se sont séparés sans résultat, malgré l'ultimatum de Rome, a-t-on appris de sources diplomatiques.

Luigi Di Maio, vice-président du Conseil italien, avait sommé jeudi soir la Commission européenne de trouver une solution sur leur répartition, faute de quoi la contribution italienne au budget de l'UE pourrait être suspendue à compter de l'année prochaine.

"L'Italie faisait pression en faveur d'une solution pour le Diciotti, mais ce n'était pas l'élément le plus important pour les autres. Ils voulaient plutôt parler de solutions structurelles pour les navires de Méditerranée. Il n'y a donc pas eu d'accord sur le Diciotti", a annoncé un diplomate.

Le bateau à bord duquel se trouvaient 177 migrants, a pu accoster lundi soir dans le port de Catane, en Sicile. Vingt-sept mineurs ont été autorisés à débarquer tard mercredi soir, mais pas les 150 adultes qui sont toujours confinés à bord, l'Italie refusant toujours de les accueillir.

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WASHINGTON - Donald Trump a reproché aujourd'hui aux réseaux sociaux de réduire "des millions de personnes" au silence et d'exercer une censure.

Le président américain n'a pas cité de noms, mais Facebook, Twitter et Alphabet, la maison mère de Google, ont fermé ces dernières semaines des centaines de comptes liées à la Russie ainsi que des sites de désinformation d'extrême droite.

"Les géants des médias sociaux font taire des millions de personnes. On ne peut pas le faire et tant pis s'il faut continuer à entendre de fausses informations comme sur CNN, dont l'audience a beaucoup souffert. Les gens doivent comprendre ce qui est réel et ce qui ne l'est pas sans censure !", écrit Donald Trump sur Twitter.

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WASHINGTON - Les sanctions que les Etats-Unis ont décidé d'imposer à la Russie après l'usage d'une substance neurotoxique contre l'ex-agent double Sergueï Skripal et sa fille, début mars en Angleterre, entreront en vigueur lundi, selon un avis publié au journal officiel.

Ces mesures ne feront qu'exacerber les tensions, a déploré le ministère russe des Affaires étrangères, selon l'agence de presse RIA.

Elles consistent notamment à interdire l'exportation vers la Russie de produits américains jugés sensibles pour la sécurité nationale. Une deuxième série de sanctions entrera en vigueur dans 90 jours, à moins que Moscou ne donne l'assurance qu'aucune arme chimique ne sera plus utilisée et autorise des inspections internationales.

En visite aujourd'hui à KIEV, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, a annoncé pour sa part que les sanctions américaines imposées à la Russie en raison de son rôle dans le conflit ukrainien resteraient en vigueur jusqu'à ce que Moscou change d'attitude.

Washington a imposé des mesures de rétorsion économiques à la Russie pour l'annexion de la Crimée en mars 2014.

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GENEVE - L'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, a invité l'Iran, la Russie et la Turquie les 11 et 12 septembre à Genève pour des discussions sur la formation d'une commission chargée d'élaborer une nouvelle Constitution pour la Syrie.

Des discussions parallèles devraient impliquer d'autres pays engagés dans la recherche d'une solution politique au conflit syrien, dont les Etats-Unis, mais le calendrier n'a pas été dévoilé.

La Russie et l'Iran, qui soutiennent le régime de Bachar al Assad, et la Turquie ont lancé début 2017 un processus parallèle aux négociations onusiennes, dit processus d'Astana, centré sur une réduction des combats par l'instauration de zones de désescalade.

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HARARE - La Cour constitutionnelle zimbabwéenne a confirmé aujourd'hui la victoire d'Emmerson Mnangagwa à l'élection présidentielle du 30 juillet, dont l'opposition conteste les résultats.

Nelson Chamisa, principal rival du chef de l'Etat, n'a pas apporté la preuve des fraudes qu'il dénonce, a déclaré Luke Malaba, président de la cour, dont les neuf juges se sont prononcés à l'unanimité.

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PARIS - L'opposition a raillé la "République exemplaire" prônée par Emmanuel Macron, au lendemain de l'ouverture d'une enquête sur des travaux qui auraient été effectués sans être déclarés par la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, lorsqu'elle dirigeait les éditions Actes Sud.

Cette enquête préliminaire du parquet de Paris sur de possibles infractions aux règles d'urbanisme survient un peu plus d'un mois après l'"affaire Benalla", du nom de l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron filmé en train de malmener des manifestants le 1er mai.

Cet épisode avait plongé l'exécutif dans une tourmente politique sans précédent depuis le début du quinquennat du chef de l'Etat, qui a fait de l'exemplarité et de la transparence les maîtres-mots de son mandat.

"Quand on est dans le monde qui se veut irréprochable, il vaut mieux être soi-même irréprochable", a estimé vendredi le député Les Républicains (LR) de la Manche, Philippe Gosselin, sur Europe 1.

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MARSEILLE - Dès l'ouverture de ses universités d'été, baptisées Amphis, aujourd'hui à Marseille, La France insoumise (LFI) a mis le cap sur les élections européennes, scrutin que le mouvement de Jean-Luc Mélenchon entend transformer en "référendum anti-Macron".

"Ce sera le premier test national pour le pouvoir. L'élection européenne sera clairement un référendum contre Macron", a dit à la presse le directeur des campagnes du parti, Manuel Bompard, qui annonce une "année de lutte et de combat".

A dix mois de l'échéance, La France insoumise veut jouer la carte du rassemblement pour bousculer la majorité présidentielle qui reste en tête des intentions de vote pour le scrutin du 26 mai 2019.

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STRASBOURG - Yannick Jadot, tête de liste d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) pour les élections européennes de 2019, a lancé sa campagne aujourd'hui à Strasbourg en affirmant qu'elle serait la seule à défendre un vrai projet européen.

L'eurodéputé, désigné tête de liste le 16 juillet dernier, a renvoyé dos à dos les "populistes" qui veulent selon lui détruire l'Europe et les tenant des politiques libérales qui, par leurs échecs, ont fait, à ses yeux, leur lit.

"Seule notre liste est sincèrement, radicalement, positivement européenne, parce qu'elle seule a l'ambition de révolutionner l'Europe de l'intérieur", a-t-il affirmé devant quelque 400 participants aux "Journées d'été" d'Europe Ecologie-Les Verts.

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PARIS - La production viticole française pourrait atteindre 46,1 millions d'hectolitres en 2018, en hausse de 25% par rapport à 2017 et de 5% par rapport à la moyenne des cinq années passées, selon des prévisions du ministère de l'Agriculture publiées aujourd'hui.

FranceAgriMer, établissement national des produits de l'agriculture et de la mer opérant sous tutelle de l'Etat, a cependant rendu pour sa part des prévisions plus prudentes, notamment en raison de l'effet réchauffement climatique.