PARIS - Le gouvernement s'est voulu rassurant, aujourd'hui, sur le prélèvement à la source après les révélations du Parisien Dimanche sur l'existence d'un document confidentiel de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) tirant un "bilan calamiteux" de la phase de test de cette réforme.

Son porte-parole Benjamin Griveaux a en outre démenti tout recul sur sa mise en oeuvre à compter du 1er janvier à la suite de la décision du président Emmanuel Macron de demander au fisc des "clarifications" avant tout feu vert définitif.

La note technique d'une trentaine de pages que le Parisien Dimanche s'est procurée recense des "bugs en série" qui ont émaillé les tests lancés avec les employeurs, futurs collecteurs de l'impôt.

Le bilan est "effrayant", rapporte le journal, qui précise: "Non seulement, les bugs sont légion mais, pour certains, il n’y a 'a priori pas de possibilité de s'en prémunir'".

Prélèvements multiples, erreurs sur le nom du contribuable en raison d'homonymies: entre août 2017 et juin 2018, les anomalies, très faibles certains mois, ont explosé les compteurs le mois suivant. En février dernier, plus de 350.000 anomalies ont été enregistrées, souligne-t-il.

Emmanuel Macron a semé le doute jeudi sur la mise en place de cette réforme en demandant à Bercy des "clarifications" avant de donner sa "directive finale" sur sa mise en oeuvre.

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CITE DU VATICAN - Le pape François a réclamé aujourd'hui que tout soit fait pour protéger les droits humains et préserver la population d'Idlib, région du nord-ouest de la Syrie tenue par les rebelles où un assaut des forces gouvernementales semble imminent. "Les vents de la guerre soufflent toujours et nous recevons des informations inquiétantes à propos du risque d'une possible catastrophe humanitaire en Syrie, dans la province d'Idlib", a dit le chef de l'Eglise catholique lors de l'angélus.

PARIS - La France redoute une "catastrophe" à Idlib, l'enclave rebelle du nord-ouest de la Syrie, et l'utilisation de l'arme chimique par les forces du régime de Bachar al Assad qui se préparent à l'offensive, a déclaré aujourd'hui Jean-Yves Le Drian. Pour le ministre français des Affaires étrangères, qui s'exprimait sur France Inter, "il y a un risque humanitaire et il y aussi une bombe à retardement sécuritaire".

"C'est une situation très grave qui peut exploser dans peu de jours puisque manifestement le régime de Bachar al Assad souhaite la reconquête militaire", a-t-il déclaré.

Selon l'Onu, 10.000 djihadistes se trouveraient dans ce dernier bastion rebelle de quelque trois millions de personnes. Jean-Yves Le Drian a fait état de la présence de "700.000 à 800.000 réfugiés".

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BANGKOK - Les engagements pris à ce stade par les Etats ne permettront pas de contenir le réchauffement climatique sous le seuil des 2°C d'ici la fin du siècle, a prévenu ce matin la secrétaire exécutive de la Convention-cadre de l'Onu sur le changement climatique (CCNUCC), Patricia Espinosa.

Cet objectif figure dans l'Accord de Paris sur le climat adopté fin 2015 à l'issue de la COP-21. Le texte prévoit de contenir d'ici à 2100 le réchauffement climatique "bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels" et de viser à "poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5°C".

"Cet objectif de 1,5°C est nécessaire pour de nombreuses îles et de nombreux pays particulièrement vulnérables afin d'éviter des effets catastrophiques", a déclaré Patricia Espinosa dans une interview téléphonique accordée à Reuters.

"Dans de nombreux cas, il en va de la survie de ces pays. Mais avec les engagements pris à ce stade, nous ne sommes pas sur la bonne voie pour atteindre ces objectifs."

Patricia Espinosa s'exprimait avant l'ouverture de nouvelles négociations sur le climat à Bangkok, qui s'inscrivent dans le cadre de la préparation de la COP-24. Cette réunion prévue en décembre à Katowice, en Pologne, doit déboucher sur des règles d'application de l'accord de Paris.

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MOSCOU - Plusieurs milliers de personnes ont manifesté aujourd'hui dans plusieurs villes de Russie contre le projet de réforme des retraites qui prévoit notamment de repousser l'âge légal de départ à la retraite. A Moscou, ils étaient entre 6.000 et 9.000 à s'être rassemblés à quelques kilomètres du Kremlin à l'appel notamment du Parti communiste (KPRF). Un autre rassemblement moscovite, organisé par le parti Russie juste, a réuni quelque 1.500 manifestants, selon la police.

Des manifestations similaires ont été signalées dans d'autres villes de Russie, dont Novossibirsk, en Sibérie, et Vladivostok, dans l'Extrême Orient. A Saint-Pétersbourg, le journal Fontanka fait état de 1.500 manifestants.

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PARIS - L'ancien eurodéputé écologiste Daniel Cohn-Bendit, qui figurerait parmi les candidats pressentis pour succéder à Nicolas Hulot après sa démission du gouvernement, a fait part de ses hésitations dans plusieurs médias ce week-end.

Cité dimanche par Le Parisien-Aujourd'hui en France, l'ancienne figure de Mai-68 précise: "Je n'ai pas vraiment envie d'être ministre, mais j’ai envie de soutenir Macron."

Invité ce matin du Grand rendez-vous Europe 1-CNews-Les Echos, Benjamin Griveaux a déclaré qu'il parlait "régulièrement" avec Daniel Cohn-Bendit, une "voix importante dans le débat public". "Il est une conscience libre de l’écologie politique et de l’Europe aussi qui est une cause qu’il a faite sienne à mainte reprises dans ses engagements", a-t-il dit.

Le gouvernement sera au complet d'ici mardi, a déclaré vendredi Emmanuel Macron.

PARIS - La majorité des Français souhaitent que l'écologie constitue une priorité de l'action gouvernementale mais ils se montrent plutôt sceptiques sur la politique économique menée, selon un sondage Ifop pour Le Journal du dimanche.

D'après cette enquête, réalisée après la démission de Nicolas Hulot, 78% des Français souhaitent que l'écologie et la protection de l'environnement constituent une priorité dans l'action du gouvernement.