DUBLIN - Le pape François est arrivé aujourd'hui dans une Irlande toujours sous le choc des scandales de pédophilie, au moment où de nouvelles révélations frappent l'église catholique.

Il s'agit de la première visite papale depuis celle de Jean Paul II en 1979. Elle a lieu moins de deux semaines après la publication d'un rapport du procureur général de Pennsylvanie sur les abus sexuels commis par 300 prêtres pendant 70 ans aux dépens d'un millier de victimes.

Le pape a adressé lundi une lettre sans précédent aux catholiques du monde entier pour leur demander de contribuer à l'éradication de "cette culture de la mort".

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BRUXELLES/ROME - Les représentants de dix Etats membres de l'Union européenne réunis hier à Bruxelles pour trouver une solution à la crise des migrants recueillis à bord du Diciotti, un bateau de la garde-côtes italienne, se sont séparés sans résultat, malgré l'ultimatum de Rome.

Luigi Di Maio, vice-président du Conseil italien, avait sommé jeudi soir la Commission européenne de trouver une solution sur leur répartition, faute de quoi la contribution italienne au budget de l'UE pourrait être suspendue à compter de l'année prochaine.

L'Union a failli à ses principes de "solidarité et de responsabilité", a déploré sur Facebook le chef du gouvernement, Giuseppe Conte, dénonçant le fossé teinté d'"hypocrisie" entre les paroles et les actes après l'échec de la réunion.

Le bateau à bord duquel se trouvaient 177 migrants, a pu accoster lundi soir dans le port de Catane, en Sicile. Vingt-sept mineurs ont été autorisés à débarquer tard mercredi soir, mais pas les 150 adultes qui sont toujours confinés à bord, l'Italie refusant toujours de les accueillir.

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WASHINGTON - Les Etats-Unis vont supprimer 200 millions de dollars (170 millions d'euros) d'aides destinées aux Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza, a annoncé hier le département d'Etat.

Ces fonds seront réaffectés à "des projets à haute priorité ailleurs", a indiqué un responsable du département d'Etat sans autre précision.

Donald Trump a menacé à plusieurs reprises, notamment au forum de Davos en début d'année, de suspendre une grande partie de l'aide américaine aux Palestiniens en leur reprochant de ne pas vouloir négocier avec Israël.

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WASHINGTON - Donald Trump a annoncé hier l'annulation d'un déplacement du secrétaire d'Etat Mike Pompeo prévu la semaine prochaine en Corée du Nord en invoquant un manque de progrès sur la question de la dénucléarisation. La visite de Mike Pompeo à Pyongyang - qui aurait été la quatrième depuis le début de l'année - avait été annoncée jeudi en même temps que la nomination de Stephen Biegun, ancien dirigeant du constructeur automobile Ford, comme représentant spécial des Etats-Unis en Corée du Nord.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a dit lundi dans un rapport n'avoir trouvé aucun élément permettant de dire que la Corée du Nord avait cessé ses activités nucléaires et selon un site spécialisé, Pyongyang a interrompu ses travaux de démolition d'une base de lancement de fusées au début du mois d'août, en dépit de ses engagements pris lors du sommet entre Kim Jong Un et Donald Trump en juin à Singapour.

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GENEVE - L'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, a invité hier l'Iran, la Russie et la Turquie les 11 et 12 septembre à Genève pour des discussions en vue de créer une commission qui rédigera une nouvelle Constitution pour la Syrie.

La Russie et l'Iran, qui soutiennent le régime de Bachar al Assad, et la Turquie ont lancé début 2017 un processus parallèle aux négociations onusiennes, dit processus d'Astana, centré sur une réduction des combats par l'instauration de zones de désescalade.

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HARARE - La Cour constitutionnelle zimbabwéenne a confirmé hier la victoire d'Emmerson Mnangagwa à l'élection présidentielle du 30 juillet, dont l'opposition contestait les résultats.

Emmerson Mnangagwa a été crédité de près de 51% des suffrages exprimés au premier tour et Nelson Chamisa, candidat du Mouvement pour un changement démocratique (MCD) de 44%.

Nelson Chamisa n'a pas apporté la preuve des fraudes qu'il dénonce, a déclaré le président de la cour.

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KINSHASA - Le chef de l'opposition en République démocratique du Congo (RDC), Jean-Pierre Bemba, et cinq autres candidats ne sont pas autorisés à se présenter à l'élection présidentielle prévue le 23 décembre, au vu de la liste des candidats publiée hier par la commission électorale.

Jean-Pierre Bemba, un ancien chef de guerre rentré ce mois-ci en RDC pour y présenter sa candidature, a passé les dix dernières années en prison à la Cour pénale internationale de La Haye. La CPI l'a condamné en juin 2016 à 18 ans de réclusion pour des crimes commis en République centrafricaine en 2002 et 2003 mais il a finalement été acquitté en appel le 8 juin dernier.

La commission électorale a déclaré sa candidature irrecevable pour subornation de témoin dans une autre affaire jugée par la CPI et pour laquelle il n'a pas été acquitté.

La décision de la commission électorale peut faire l'objet d'un recours avant la publication en septembre de la liste définitive des candidats.

Les partis d'opposition ont condamné la liste restreinte publiée vendredi par la commission électorale.

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MARSEILLE- Un TGV a déraillé hier "à faible allure" et pour une raison inconnue au moment de son entrée dans la gare Saint-Charles de Marseille, où aucun blessé n'a été signalé.

Une enquête interne a été ouverte pour déterminer les causes de ce déraillement qui demeurent pour l'instant inconnues.

Les marins-pompiers, qui ont dépêché une vingtaine d'hommes sur les lieux pour assurer la sécurité, ont confirmé l'absence de blessé, précisant qu'aucune évacuation vers les hôpitaux de la ville n'avait été enregistrée.

Le TGV effectuait le trajet entre Paris et Marseille où il était attendu vers 18h00.

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MARSEILLE - Dès l'ouverture de ses universités d'été, baptisées Amphis, hier à Marseille, La France insoumise (LFI) a mis le cap sur les élections européennes, scrutin que le mouvement de Jean-Luc Mélenchon entend transformer en "référendum anti-Macron".

A dix mois de l'échéance, La France insoumise veut jouer la carte du rassemblement pour bousculer la majorité présidentielle qui reste en tête des intentions de vote pour le scrutin du 26 mai 2019.

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PARIS - Le président des Républicains (LR), Laurent Wauquiez, salue dans une interview au Figaro "l'expérience" de Michel Barnier en vue des élections européennes de mai 2019 pour lesquelles les grands partis français sont en quête de têtes de listes.

Michel Barnier, qui n'a pas dévoilé ses intentions, apparaît aussi comme un candidat possible pour La République en marche, le parti d'Emmanuel Macron que Laurent Wauquiez n'a de cesse d'attaquer.

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STRASBOURG - Yannick Jadot, tête de liste d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) pour les élections européennes de 2019, a lancé sa campagne hier à Strasbourg en affirmant qu'elle serait la seule à défendre un vrai projet européen.

L'eurodéputé, désigné tête de liste le 16 juillet dernier, a renvoyé dos à dos les "populistes" qui veulent selon lui détruire l'Europe et les tenant des politiques libérales qui, par leurs échecs, ont fait, à ses yeux, leur lit.

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PARIS - L'ancienne ministre Les Républicains Nathalie Kosciusko-Morizet a démissionné du Conseil de Paris, où elle siégeait depuis 2014, signant son retrait total de la vie politique française, a-t-on appris hier dans son entourage.

Députée de l'Essonne de 2002 à 2017, maire de Longjumeau de 2008 à 2013, Nathalie Kosciusko-Morizet a été secrétaire d'État chargée de l’Écologie, puis de la Prospective et du Développement de l’Économie numérique et enfin ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy (2007-2012).

Polytechnicienne, ingénieure de profession, ancienne fonctionnaire, mère de deux enfants, Nathalie Kosciusko-Morizet travaille depuis le début de l'année à Capgemini à New York.