PARIS - François Fillon, vainqueur surprise du premier tour de la primaire de la droite et du centre, et Alain Juppé, nettement distancé, se disputeront l'investiture présidentielle dimanche prochain, tandis que Nicolas Sarkozy était éliminé.

Selon les résultats provisoires de la Haute autorité de la primaire hier soir, François Fillon, ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, recueillait 44,2%, le maire de Bordeaux 28,5% et le prédécesseur de François Hollande, 20,6%.

Le second tour paraît mal engagé pour Alain Juppé, pourtant favori des sondages depuis son entrée en lice en août 2014, Nicolas Sarkozy ayant annoncé qu'il voterait pour François Fillon, ainsi que Bruno Le Maire, qui a raté le pari du "renouveau" en recueillant moins de 3% des suffrages.

Seule Nathalie Kosciusko-Morizet, qui ravit à Bruno Le Maire la quatrième place, a dit choisir le maire de Bordeaux.

Ce scrutin inédit à droite a été marqué par une participation record, autour de 4 millions, dans les 10.228 bureaux de vote ouverts en France. En 2011, lors de la primaire socialiste, 2,6 votants s'étaient déplacés au premier tour.

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BERLIN - Angela Merkel a confirmé hier son intention de briguer en septembre un quatrième mandat qu'elle entend accomplir dans son intégralité.

La chancelière allemande, qui est âgée de 62 ans, voit sa popularité s'éroder depuis la crise migratoire de l'an dernier. Beaucoup lui ont reproché sa politique d'accueil des réfugiés. Son parti a subi en outre plusieurs défaites lors de scrutins régionaux, mais 55% des Allemands souhaitent la voir accomplir ce quatrième mandat, selon un sondage Emnid publié hier.

Sa gestion de la crise financière de 2008 et de celle de la dette lui ont par ailleurs valu l'estime de la communauté internationale, tout comme ses efforts pour trouver une solution politique au conflit ukrainien.

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BEDMINSTER, New Jersey - Donald Trump poursuit ses consultations dans le but de former son gouvernement. Il a reçu hier l'ancien maire de New York Rudy Giuliani et le gouverneur du New Jersey Chris Christie. Samedi, il a eu des entretiens avec le général retraité du corps des Marines James Mattis et avec Mitt Romney, ancien gouverneur du Massachusetts et candidat républicain à la présidentielle de 2012 face à Barack Obama.

Très critique envers Trump pendant la campagne, Mitt Romney est désormais pressenti à la tête de la diplomatie américaine. James Mattis apparaît bien placé pour diriger le Pentagone.

L'ancien gouverneur du Texas Rick Perry, candidat malheureux à l'investiture républicaine pour les scrutins de 2012 et 2016, doit rencontrer Donald Trump aujourd'hui. Son nom circule pour divers postes dont ceux de l'Energie et des Anciens combattants.

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NEW DELHI - Le déraillement d'un train dans le nord de l'Inde a fait au moins 119 morts et 150 blessés, selon un bilan toujours provisoire.

Quatorze wagons ont déraillé à Pukhrayan, ville de l'Uttar Pradesh située à 65 km de Kanpur. Le train transportait environ 500 personnes et assurait la liaison entre Patna, dans le nord-est de l'Inde, et Indore, dans le centre.

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BEYROUTH - Les combats ont fait de nouvelles victimes civiles, hier à Alep, où huit enfants ont été tués dans une école bombardée par les rebelles côté Ouest.

Plusieurs centaines de personnes ont trouvé la mort dans la grande ville du nord pays depuis le début, mardi, d'une nouvelle offensive gouvernementale en direction des quartiers est, tenus par les insurgés.

Sûr de sa force, le régime de Bachar al Assad a rejeté hier toute idée de compromis à l'occasion d'un visite à Damas de l'émissaire des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura. Le diplomate a par la suite fait état de divergences.

Lors d'une conférence de presse retransmise à la télévision, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al Moualem a dit avoir refusé l'offre de l'émissaire consistant à créer une administration autonome à Alep-Est.

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PORT-AU-PRINCE - Les Haïtiens ont voté hier dans des conditions difficiles pour désigner un nouveau président qui sera chargé de redresser l'économie d'un pays dévasté par le passage de l'ouragan Matthew et en proie à l'instabilité politique.

Le scrutin s'était tenu une première fois le 25 octobre 2015 avant d'être invalidé sur des soupçons de fraude. Il a ensuite été prévu le mois dernier puis une nouvelle fois reporté après le passage de la tempête qui a fait un millier de morts, détruit les récoltes et provoqué une épidémie de choléra.

Les résultats provisoires pourraient être connus dans la journée.

Un certain nombre de cas de fraude ont à nouveau été signalés. A Port-au-Prince et dans d'autres communes, certains électeurs se sont plaints de n'avoir pu déposer leur bulletin dans l'urne parce que leur nom ne figurait pas sur les listes affichées dans les bureaux de vote.

Vingt-sept candidats étaient en lice pour succéder au président sortant. Un récent sondage de l'institut Brides montre que Jovenel Moïse, un chef d'entreprise peu expérimenté en politique, pourrait l'emporter dès le premier tour sous la bannière du parti Tèt Kale ("Tête chauve").

D'autres candidats à suivre sont Jude Célestin, directeur d'une entreprise publique de BTP, Moïse Jean-Charles, un ancien sénateur, et Maryse Narcisse, docteur qui jouit du soutien de l'ancien président Jean-Bertrand Aristide.

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SANAA - Les miliciens houthis ont tiré des roquettes katioucha vers l'Arabie saoudite, dont l'aviation a bombardé des positions du mouvement chiite dans une province frontalière, menaçant un peu plus la trêve de 48 heures décrétée samedi.

Les Houthis ont dit avoir tiré des roquettes en direction d'une base militaire saoudienne dans la province de Najrane en riposte au bombardement de villages yéménites frontaliers par l'armée saoudienne.

Des habitants de la province de Hajja, dans le nord du Yémen, ont aussi fait état de bombardements saoudiens.

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LIMA - Les chefs d'Etat et de gouvernement du forum de Coopération Asie-Pacifique (Apec) se sont engagés à combattre le protectionnisme et ont encouragé les Etats signataires du Partenariat transpacifique (TPP) à ne pas renoncer à sa mise en oeuvre.

"Nous réaffirmons notre engagement à maintenir nos marchés ouverts et à lutter contre toutes les forces de protectionnisme", disent-ils dans le communiqué final du sommet qui s'est terminé hier dans la capitale péruvienne.

Donald Trump, qui prendra ses fonctions de président des Etats-Unis le 20 janvier, s'est dit hostile au TPP, l'accord de libre échange le plus ambitieux jamais proposé par Washington.