PARIS - Emmanuel Macron et Anne Hidalgo ont présidé un hommage aux 17 victimes des attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris.

Le chef de l'Etat, qui était accompagné de son épouse Brigitte, et la maire de Paris se sont d'abord recueillis devant l'ancien siège de Charlie Hebdo, dans le XIe arrondissement de Paris, là où la rédaction du journal satirique a été décimée par les tueurs.

La cérémonie, sobre et silencieuse à la demande des familles, s'est résumée à la lecture des noms des victimes, des dépôts de gerbes et une minute de silence suivies d'une Marseillaise.

Quatre ministres et des représentants de la communauté juive étaient présents.

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PARIS - Une cinquantaine d'accords commerciaux et de coopération devraient être signés lors de la visite d'Emmanuel Macron en Chine, qui commence aujourd'hui.

Face son homologue chinois, Xi Jinping, le président français défendra le multilatéralisme, fragilisé par l'attitude du président américain, Donald Trump, alors que les tensions régionales au Moyen-Orient et en Asie sont vives.

La paix et la sécurité seront le premier axe des discussions entre les deux chefs d'Etat, avec un accent prioritaire sur la crise coréenne, dont la Chine est l'acteur extérieur principal.

La Corée du Sud et la Corée du Nord devraient, pour la première fois depuis plus de deux ans, mener la semaine prochaine des discussions bilatérales.

WASHINGTON - Le président américain Donald Trump et son homologue français Emmanuel Macron ont évoqué hier la situation dans la péninsule coréenne et en Iran, lors d'un entretien téléphonique, rapporte la Maison blanche.

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BEYROUTH - L'armée syrienne a brisé le siège d'une base militaire encerclée par des insurgés dans la banlieue est de Damas, ont rapporté hier aussi bien la chaîne publique Al Ikhbariya que l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Dimanche dernier, les rebelles qui appartiennent pour la plupart au mouvement islamiste Ahrar al Cham, s'étaient emparés de plusieurs secteurs de cette base situé à Harasta, dans la Ghouta orientale.

L'armée, appuyée par l'aviation russe, a lancé une offensive pour briser le siège et libérer les 200 militaires qui auraient été fait prisonniers.

La base d'Harasta a longtemps servi de centre d'artillerie pour pilonner les villages rebelles de la Ghouta, où quelque 300.000 personnes sont assiégées par les forces gouvernementales depuis 2013.

BEYROUTH - Une explosion a fait 23 morts et plusieurs dizaines de blessés à Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, a rapporté hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

On ignore la cause exacte de la déflagration, qui s'est produite au quartier général d'un modeste mouvement rebelle, selon l'OSDH. Certains sources citées par l'Observatoire parlent d'une voiture piégée, d'autres d'un tir de drone.

L'armée syrienne appuyée par l'aviation russe et des milices chiites pro-iraniennes a lancé en octobre une vaste offensive dans la province d'Idlib, dernier grand bastion de l'insurrection, où l'alliance Tahrir al Cham, dirigée par les islamistes de l'ex-front Al Nosra, sont dominants

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BERLIN - La chancelière allemande Angela Merkel s'est dite "optimiste" hier à propos des discussions exploratoires qui commencent avec le Parti social-démocrate (PSD) sur la formation d'un gouvernement de coalition.

Le président du PSD, Martin Schulz, a dit qu'il ne fixait aucune ligne rouge pour le début de ces entretiens.

Le camp conservateur CDU-CSU de la chancelière allemande et le SPD ont prévu cinq journées de discussions pour évaluer s'ils peuvent trouver un terrain d'entente suffisant pour former une nouvelle "Grande coalition", à l'instar de celle qui a gouverné le pays ces quatre dernières années avant les élections législatives de septembre dernier.

En cas d'échec des discussions entre la CDU d'Angela Merkel et le SPD, l'Allemagne pourrait devoir organiser de nouvelles élections ou être dirigée par un gouvernement minoritaire, ce qui serait une première depuis 1945.

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ROME - Les partis de droite italiens se sont mis d'accord sur les grandes lignes d'une plate-forme commune en vue des élections législatives du 4 mars dans le pays, s'engageant notamment à baisser les impôts, à contrôler plus étroitement l'immigration et annuler les hausses programmées de l'âge du départ à la retraite.

Forza Italia, le parti de l'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi, et ses deux alliés, la Ligue du Nord et les Frères d'Italie, devraient, à en croire les intentions de vote, remporter le scrutin prévu dans moins de deux mois sans pour autant disposer de majorité absolue.

Dans un entretien publié dimanche par le Corriere della Sera, le ministre de l'Economie Pier Carlo Padoan a dit que la formation d'une coalition droite-gauche ne peut pas être exclue si aucune majorité claire ne se dessine après les élections.

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WASHINGTON - Steve Bannon, ancien stratège de Donald Trump, est revenu hier sur les propos au sujet du fils aîné du président qui lui sont attribués dans un livre controversé qui a suscité l'indignation de la Maison Blanche.

Michael Wolff, auteur du sulfureux "Fire and Fury: Inside the Trump White House" (Le Feu et la fureur: A l'intérieur de la Maison blanche de Trump)", lui fait dire que l'entretien de juin 2016 entre des cadres de l'équipe de campagne de Trump, dont Donald Jr., et des interlocuteurs russes qui leur promettaient des informations compromettantes sur Hillary Clinton, relève de la "trahison" et constitue un acte "antipatriotique".

Le président a jugé que Steve Bannon avait perdu la tête et la Maison-Blanche a invité le site d'information d'extrême-droite Breitbart News, dont il est directeur exécutif, à s'en séparer, ce qu'il envisagerait sérieusement, selon le Wall Street Journal.

"Donald Trump Jr. est à la fois un patriote et un homme de bien. Il a plaidé sans relâche en faveur de son père et du programme qui a permis à notre pays de faire volte-face", écrit Steve Bannon dans un communiqué, assurant que les propos à l'origine de la polémique visaient Paul Manafort, ancien directeur de campagne de Trump, et pas son fils.

Dans son livre, qui décrit la première année de présidence Trump à la Maison blanche, Michael Wolff dit Donald Trump mentalement instable et inapte aux exigences de ses fonctions.

Donald Trump a rejeté les accusations d'incompétence portées à son encontre, déclarant qu'il était au contraire un "génie très équilibré".

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PARIS - La présidente du Front national Marine Le Pen s'est prononcée hier pour un changement du nom de la formation d'extrême droite afin d'illustrer sa transformation en "parti de gouvernement".

"Je suis plutôt pour un changement de nom", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse à Alençon (Orne) dans le cadre de la tournée pour la "refondation" du Front national qu'elle a entamée à la rentrée de septembre.

Alors que RTL a rapporté cette semaine que 80% des adhérents du Front national étaient hostiles à un tel changement dans le cadre de la consultation menée fin 2017 par le parti, Marine Le Pen a indiqué que "nous n'avons pas encore dépouillé assez de questionnaires pour tirer une tendance de fond".

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PARIS - France Gall, icône de la chanson française des années 1960, interprète de nombreux succès écrits par Serge Gainsbourg puis Michel Berger, est morte hier à l'âge de 70 ans, a annoncé sa chargée de communication Geneviève Salama.

Victorieuse du Grand Prix de l'Eurovision en 1965, elle était hospitalisée depuis le 19 décembre à l'hôpital américain de Neuilly (Hauts-de-Seine) pour une infection sévère.

"France Gall a traversé le temps grâce à sa sincérité et sa générosité", écrit Emmanuel Macron sur Twitter. "Elle laisse des chansons connues de tous les Français et l'exemple d'une vie tournée vers les autres, ceux qu'elle aimait et ceux qu'elle aidait"

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LOS ANGELES - Contrairement aux autres années, le noir a dominé le tapis rouge de la 75e cérémonie des Golden Globes, nombre d'actrices ayant renoncé à porter des toilettes colorées en signe de solidarité avec les victimes d'harcèlement sexuel, trois mois après le début du scandale Harvey Weinstein.

Emma Stone, Amy Poehler, Jessica Biel, Kerry Washington, Christina Hendricks, Octavia Spencer, Jessica Chastain, Laura Dern et Claire Foy figuraient parmi les premières arrivées à la cérémonie à porter du noir.

Elles affichent ainsi leur soutien à la campagne Time's Up ('le temps est écoulé'), lancée plus tôt dans la semaine, pour combattre le harcèlement sexuel sur le lieu de travail.

Seth Meyers, le présentateur de la soirée n'a pas hésité à évoquer le choc provoqué par les révélations visant Harvey Weinstein, le très influent producteur américain accusé d'agressions et d'abus sexuels par plusieurs actrices.

Les révélations, parues en octobre dans le New York Times et le New Yorker, ont dévoilé non seulement les comportements répréhensibles d'Harvey Weinstein mais également des pratiques en partie généralisées, connues par les gens du milieu et couvertes par le silence.

"Bonne année Hollywood ! Nous sommes en 2018. Le marijuana est enfin autorisé et le harcèlement sexuel ne l'est enfin plus. Une nouvelle ère est en marche", a déclaré Seth Meyers.