PARIS - Le gouvernement français peine à définir les contours de la future taxe sur les revenus supérieurs à un million d'euros par an: Jérôme Cahuzac a évoqué hier une disposition pérenne tandis que Pierre Moscovici penchait pour "une taxation exceptionnelle, temporaire".

Le président François Hollande a annoncé lors de ses voeux aux Français que la contribution exceptionnelle de 75% sur les hauts revenus censurée le 29 décembre par le Conseil constitutionnel serait réaménagée "dans le même esprit".

Les ministres de l'Economie et du Budget ont reçu mandat de définir une alternative, mais leurs interprétations divergent.

Invité hier matin du "Grand Rendez-vous" Europe 1/i-télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France, le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, a affirmé que cette mesure serait incluse dans la loi de finances pour 2014, "au plus tard à l'automne".

Interrogé ultérieurement sur France Inter, Pierre Moscovici a évoqué le choix entre "plusieurs véhicules législatifs" ("Il peut y avoir autre chose qu'une loi de finances") et insisté sur le caractère "temporaire" de la taxe, là où Jérôme Cahuzac a parlé d'une possible mesure "pérenne".

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PARIS - La fragile trêve instaurée le 17 décembre à l'UMP sera à l'épreuve dès cette semaine avec une rencontre entre Jean-François Copé et François Fillon pour décider de l'application de l'accord qui a mis fin à un mois de guerre entre les deux hommes.

Le président de l'UMP et le député de Paris devraient se voir demain ou mercredi.

L'accord qu'ils ont signé en décembre prévoit notamment une nouvelle élection interne à la présidence du parti, probablement le 15 septembre, et dans l'intervalle, l'installation d'une direction collégiale intégrant "copéistes" et "fillonistes".

Ce dernier point, qui conditionne d'ici au 15 janvier la dissolution du "Rassemblement-UMP", le groupe dissident créé par François Fillon à l'Assemblée nationale, et donne lieu à des interprétations divergentes dans les deux camps, devrait dominer les discussions.

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BEYROUTH - Le président Bachar al Assad a dévoilé hier un "plan de paix" visant à mettre fin à la guerre civile en Syrie, une initiative accueillie avec dédain par ses opposants qui y voient un subterfuge visant à s'accrocher au pouvoir.

Devant un auditoire de partisans enthousiastes réunis à la Maison de la culture de Damas, le chef de l'Etat, très offensif, a fait sa première apparition en public depuis novembre et prononcé son premier discours depuis juin.

Sa nouvelle initiative, comprenant une conférence de réconciliation excluant "ceux qui ont trahi la Syrie", ne contient aucune concession et ne fait que "recycler" des propositions déjà rejetées par ses adversaires depuis le début, en mars 2011, du soulèvement armé.

Pour la Coalition nationale syrienne (CNS, rebelle), l'intervention du président constitue une tentative visant à contrarier un accord international, soutenu par les Arabes et les Occidentaux, sur la nécessité de sa démission.

Les Etats-Unis, qui estiment que ce discours n'est qu'une autre tentative du régime de s'accrocher au pouvoir, ont de nouveau exigé le départ du président syrien.

L'allocution de Bachar al Assad "n'est rien d'autre qu'une nouvelle tentative du régime de s'accrocher au pouvoir et n'apporte rien à la recherche d'une transition politique voulue par le peuple syrien", a dit Victoria Nuland, porte-parole du département d'Etat.

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LONDRES - Le Premier ministre britannique David Cameron et son partenaire gouvernemental Nick Clegg annoncent aujourd'hui un adoucissement relatif de la politique d'austérité menée depuis leur arrivée au pouvoir en mai 2010, sans donner de détails précis.

Le communiqué commun a été publié alors que le Parti conservateur de David Cameron et les libéraux-démocrates de Nick Clegg, classés au centre-gauche, sont parvenus à mi-chemin des cinq ans que doit durer leur gouvernement, avant les prochaines élections législatives, prévues en 2015.

David Cameron et Nick Clegg doivent s'exprimer dans la journée devant le 10 Downing Street, la résidence du Premier ministre.

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LE CAIRE - L'Egypte a remanié son gouvernement en renforçant la présence des Frères musulmans dans les instances dirigeantes, à la veille de l'arrivée au Caire d'une délégation du FMI venue discuter d'une demande de prêt de 4,8 milliards de dollars.

Dix nouveaux ministres, dont ceux des Finances et de l'Intérieur, ont prêté serment devant le président Mohamed Morsi, qui espère par ces changements apaiser la colère de la population face à la dégradation de la situation économique.

Le nouveau cabinet compte désormais huit ministres membres des Frères musulmans ou de leur émanation politique, le parti de la Liberté et de la Justice, contre cinq dans la précédente équipe.

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MOSCOU - L'acteur Gérard Depardieu, qui a choisi l'exil pour protester contre la politique fiscale du gouvernement français à l'égard des hauts revenus, a rencontré le président Vladimir Poutine à Sotchi, station balnéaire de la mer Noire, et reçu son passeport russe, a annoncé le Kremlin.

Le mois dernier, le président russe avait déclaré que son ami Gérard Depardieu était le bienvenu en Russie. Jeudi, le Kremlin a annoncé que Vladimir Poutine avait signé un décret accordant la nationalité russe à l'acteur, opposé au projet du président français Hollande de taxer à 75% les revenus annuels de plus d'un million d'euros.

Pour le ministre français délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, l'exil de Depardieu est "un peu dérisoire". La décision du comédien, l'un des mieux payés du cinéma français, avait été jugée le mois dernier "assez minable" par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

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PARIS - Le Racing Métro a créé hier la sensation de la 15e journée du Top 14 en infligeant au leader, le RC Toulon, sa première défaite à domicile depuis plus d'un an (19-15).

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PARIS - L'Olympique lyonnais, co-leader de la Ligue 1 et tenant de la Coupe de France, s'est fait éliminer hier aux tirs au but dès son entrée en lice, en 32es de finale, par un club de troisième division, Epinal.

Jamais le tenant du trophée n'avait quitté l'épreuve aussi tôt depuis 1998, année où Nice s'était fait surprendre au même stade de la compétition par Toulon.

Tous les clubs de Ligue 1 engagés ont souffert pour se qualifier face à plus petit qu'eux. Ce fut le cas notamment du Paris Saint-Germain, de Montpellier, de Marseille, de Nice, de Bordeaux et de Saint-Etienne.

Et comme Ajaccio et Reims samedi, Rennes et Bastia ont subi les foudres d'une équipe de division inférieure. Les Bretons sont tombés dans les dernières minutes à Lens (2-1) et les Corses ont perdu le derby contre leurs voisins du CA Bastia (2-0).

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MADRID - Cristiano Ronaldo a enfilé hier les habits de sauveur en inscrivant un doublé qui a permis au Real Madrid d'arracher une précieuse victoire face à la Real Sociedad au terme d'un match au scénario rocambolesque (4-3).

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MILAN - La Juventus Turin, leader de la Serie A, a laissé échapper hier un match qui lui tendait les bras et perdu à domicile 2-1 contre la Sampdoria de Gênes, réduite à dix pendant une heure.

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ZAGREB - L'Autrichien Marcel Hirscher a repris la tête de la Coupe du monde de ski dimanche grâce à une victoire dans le slalom de Zagreb devant le Suédois Andre Myhrer, vainqueur la saison dernière du globe de cristal de la discipline.

Marcel Hirscher, 23 ans, a remporté sa troisième victoire de la saison, la 15e de sa carrière et la deuxième consécutive en slalom avec 57 centièmes d'avance.