SALZBOURG, Autriche - Theresa May a demandé mercredi à ses collègues européens de renoncer à leurs exigences "inacceptables" sur le Brexit qui, a-t-elle fait valoir, pourraient entraîner la partition du Royaume-Uni.

La Première ministre britannique, qui participait à un Conseil européen informel à Salzbourg en Autriche, défendait son plan pour accompagner la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, prévue le 29 mars 2019.

Les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 autres Etats de l'Union européenne l'ont écoutée poliment pour souligner ensuite que le Brexit buttait toujours sur la question de la frontière irlandaise.

Après les escalopes viennoises et quatre heures de dispute sur la question des migrants, Theresa May a pris la parole pour demander à ses 27 collègues ce qu'ils feraient si on leur demandait d'accepter une "partition juridique" de leurs pays. Or, leur a-t-elle dit, c'est exactement que l'UE demande au Royaume-Uni en insistant pour que l'Irlande du Nord reste sous le régime économique de l'UE.

Les dirigeants des Vingt-Sept ne lui ont pas répondu. Ils discuteront de la question au cours d'un déjeuner jeudi.

LONDRES - Le Royaume-Uni pourrait organiser un second référendum sur son appartenance à l'Union européenne en cas de rejet du plan de sortie de Theresa May, prévient un ministre de son gouvernement, le secrétaire au Trésor Mel Stride.

L'hypothèse est cependant écartée par le ministre chargé de la sortie de l'Union européenne, Dominic Raab, dans une lettre à l'opposition travailliste, dont certains responsables réclament la tenue d'une nouvelle consultation.

Sur l'antenne de Sky News, Mel Stride a lancé une mise en garde à "ceux de l'aile droite du parti (conservateur) - l'aile pro-Brexit (qui) seront bien embêtés s'ils se retrouvent, en cas de (rejet du plan (May), dans une situation où nous pourrions avoir un second référendum et où nous finirions par ne pas quitter l'UE."

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SEOUL - Les Etats-Unis ont dit hier être prêts à reprendre "immédiatement" les négociations avec la Corée du Nord pour parvenir au démantèlement complet de son programme nucléaire d'ici à janvier 2021.

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo dit en outre avoir invité le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Ri Yong Ho à le rencontrer la semaine prochaine à New York, où ils doivent assister tous deux à l'Assemblée générale de l'Onu.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un s'est engagé mercredi à l'occasion de la visite à Pyongyang du président sud-coréen Moon Jae-in, pour le troisième sommet intercoréen depuis avril, à achever le démantèlement déjà annoncé du site de missiles de Tongchang-ri en présence d'inspecteurs américains et internationaux dans le cadre de la dénucléarisation définitive et vérifiée de la Corée du Nord.

Il a également proposé de démanteler le complexe nucléaire de Yongbyon si les Etats-Unis prennent des mesures équivalentes, dont il n'a pas précisé la nature.

Ce troisième sommet entre Moon Jae-in et Kim Jong-un se voulait un test décisif pour les négociations sur le programme nucléaire de Pyongyang entre la Corée du Nord et les Etats-Unis qui se sont enlisées depuis le sommet historique du 12 juin dernier à Singapour entre Donald Trump et Kim Jong-un.

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HAVELOCK, Caroline du Nord - Donald Trump a promis de ne ménager aucun effort pour aider les Caroline à faire face aux conséquences de la tempête Florence, alors que la décrue se fait attendre.

"Nous serons là à 100%. Rien ne sera négligé. Vous aurez tout ce dont vous avez besoin", a déclaré le président à son arrivée sur une base aérienne d'Havelock, en Caroline du Nord.

Le niveau des cours d'eau reste préoccupant dans les deux Etats. Un millier de routes et d'autoroutes sont encore fermées en Caroline du Nord, selon le gouverneur Roy Cooper, qui a conseillé aux 15.000 sinistrés réfugiés dans des abris d'attendre pour rentrer chez eux.

Florence a fait pas moins de 36 morts (27 en Caroline du Nord, huit en Caroline du Sud et un en Virginie).

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PARIS - Alexandre Benalla, accusé d'avoir molesté le 1er mai des manifestants à Paris, a été auditionné ce matin pendant deux heures et demie devant la commission des lois du Sénat, où l'ancien chargé de mission de l'Elysée a notamment déclaré avoir "l'impression" d'être "instrumentalisé à des fins politiques".

Alexandre Benalla, 27 ans, s'est employé à minimiser le rôle qui était le sien auprès de la présidence et a justifié son port d'arme par des menaces le visant personnellement.

Il a dit avoir eu pour missions l'organisation des déplacements nationaux et privés du chef de l'Etat, des événements à l'Elysée, la gestion des présents diplomatiques et la coordination des services de sécurité.

Des vidéos le montrant coiffé d'un casque malmenant des manifestants le 1er-Mai à Paris ont déclenché à la mi-juillet une crise jusque-là inédite par son ampleur depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron.

Le couple de manifestants molestés en marge des manifestations du 1er mai à Paris par l'ex-chargé de mission de l'Elysée Alexandre Benalla a été entendu mercredi par les juges chargés de l'affaire, a indiqué leur avocat, Me Sahand Saber.

"Leur version des faits concorde avec les vidéos qui ont été diffusées et versées au dossier", a-t-il ajouté. "Les gestes qu'ils ont faits, les jets de projectiles, ils les regrettent. Mais ils ont dit qu'ils n'étaient pas des 'black blocks' et qu'ils n'étaient pas là pour commettre des violences."

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PARIS - L'ancien président Nicolas Sarkozy saura aujourd'hui s'il est jugé en correctionnelle pour financement illégal de sa campagne pour l'élection présidentielle de 2012.

La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Paris rend son arrêt sur l'appel qu'il a interjeté début 2017 de l'ordonnance de renvoi en correctionnelle. Cette ordonnance, fait rare, avait été signée par un seul des deux juges d'instruction chargés de cette affaire, Serge Tournaire, le second, Renaud Van Ruymbeke s'étant abstenu.

Le juge Tournaire reproche à Nicolas Sarkozy d'avoir dépensé au moins 42,8 millions d'euros pour sa campagne perdue de 2012, face au socialiste François Hollande, soit plus de 20 millions d'euros de plus que le plafond autorisé. Des dépenses engagées "sans tenir compte de deux alertes adressées par les experts.

La défense de Nicolas Sarkozy juge "fantaisiste" le chiffre de 42,8 millions d'euros et assure que l'ancien chef de l'Etat n'avait pas été informé d'un quelconque dépassement.comptables de sa campagne les 7 mars et 26 avril 2012".

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BRUXELLES - Le syndicat des pilotes et personnels de cabine de Ryanair en Belgique a annoncé avoir rejeté une proposition de la compagnie aérienne à bas coût alors que se profile une grève de 24 heures prévue le 28 septembre.

Parallèlement, l'European Cockpit Association (ECA), qui représente les pilotes en Europe, a lancé la menace de nouvelles grèves à Ryanair si les négociations avec les syndicats ne progressent pas assez vite.

Ryanair proposait d'appliquer à partir de mars 2020 la réglementation belge du travail pour ses employés en Belgique qui pour l'instant sont régis par le droit du travail irlandais.

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PARIS - Les députés et sénateurs se sont accordés sur le projet de loi Elan en commission mixte paritaire, ouvrant la voie à une adoption définitive de la réforme du logement par les deux assemblées la semaine prochaine.

Le projet de loi sur l'évolution du logement, de l'aménagement et du numérique entend notamment réformer le secteur HLM par le biais de ventes et regroupements.

Il suscite cependant l'opposition des associations de défense des personnes handicapées, en raison de la réduction de la part de logements neufs accessibles, aujourd'hui obligatoires dans tous les appartements en rez-de-chaussée ou desservis par un ascenseur.

Les élus se sont finalement entendus pour porter cette part à 20% (contre 30% dans la version du Sénat, 10% dans le projet initial du gouvernement validé à l'Assemblée), un compromis dénoncé par le député communiste Stéphane Peu comme "un marchandage indigne sur le dos du droit des handicapés à la dignité".

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BRUXELLES - La Commission européenne a annoncé hier avoir lancé une enquête préliminaire pour savoir si Amazon utilise les données de commerçants présents sur son site afin de favoriser ses propres ventes.

Par ailleurs, le géant américain de la distribution en ligne envisage d'ouvrir 3.000 magasins Amazon Go dans les quelques années à venir, selon l'agence Bloomberg.

Amazon possède déjà trois magasins Amazon Go à Seattle et veut se développer à Chicago, San Francisco et New York.

Le concept des magasins Amazon Go, sans caissier et dans lesquels les clients achètent des produits à l'aide d'un smartphone, pourrait bouleverser le secteur de la distribution.