WASHINGTON - Donald Trump, qui recevra en fin de semaine son homologue chinois Xi Jinping en Floride, a mis Pékin sous pression en prévenant hier dans une interview au Financial Times que les Etats-Unis seraient prêts à agir seuls contre la menace nord-coréenne si la Chine n'agit pas auprès de Pyongyang.

"La Chine a une grande influence sur la Corée du Nord. Et la Chine décidera si elle nous aide ou pas concernant la Corée du Nord. S'ils le font, ce sera très bon pour la Chine, et s'ils ne le font pas, ce ne sera bon pour personne", dit le président américain, ajoutant que Washington est "totalement" prêt à agir avec ou sans l'aide de la Chine.

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BELGRADE - Le Premier ministre serbe, Aleksandar Vucic, a été élu hier président de la république dès le premier tour, avec 55% des voix, confirmant sa suprématie politique dans l'ancienne république yougoslave.

Agé de 47 ans, le chef du gouvernement, candidat du Parti progressiste de Serbie (SNS), abordait ce scrutin en grand favori, profitant de la dispersion de l'opposition. Les projections diffusées dimanche soir confirment sa domination sans conteste sur la Serbie, qu'il veut faire entrer dans l'Union européenne tout en préservant des relations privilégiées avec la Russie.

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QUITO - Lenin Moreno, dauphin du président socialiste sortant Rafael Correa, a revendiqué la victoire à l'élection présidentielle organisée hier en Equateur mais son adversaire soutenu par la droite, l'ancien banquier Guillermo Lasso, a contesté les résultats et réclamé un nouveau décompte.

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MOCOA, Colombie - Les secours s'affairent pour tenter de retrouver des survivants après le gigantesque glissement de terrain qui a fait au moins 210 morts dans la nuit de vendredi à samedi à Mocoa, dans le sud-ouest de la Colombie, selon un nouveau bilan des autorités.

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BELFAST - Les principaux partis politiques d'Irlande du Nord vont reprendre aujourd'hui leurs discussions pour tenter de sortir de l'impasse politique qui menace d'un retour au "direct rule", l'administration directe de la province par Londres.

La crise a éclaté au début de l'année entre le Sinn Féin, principale force nationaliste, et le Parti unioniste démocratique (DUP). Les élections anticipées du 2 mars, marquées par une progression du Sinn Féin qui a privé de majorité les unionistes pro-britanniques, n'ont pas permis de débloquer la situation.

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BAMAKO - Le gouvernement malien devrait engager des discussions avec les dirigeants de deux groupes islamistes responsables d'attaques meurtrières contre des militaires maliens et français et des soldats de maintien de la paix des Nations unies, selon les conclusions d'une conférence d'entente nationale au Mali.

Au terme d'une semaine de discussions, les participants à cette conférence qui s'est déroulée sous les auspices du président Ibrahim Boubacar Keita ont appelé à des pourparlers avec Amadou Koufa, chef du Front de libération du Macina, et le chef touareg Iyad Ag Ghali, leader du groupe islamiste Ansar Dine.

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JOHANNESBURG - La présidente du parlement sud-africain a annoncé hier qu'elle allait "engager des consultations" afin d'examiner une requête des partis d'opposition pour le vote d'une motion de défiance visant le président Jacob Zuma.

Jacob Zuma a déjà survécu à plusieurs motions de défiance mais en limogeant vendredi soir son ministre des Finances Pravin Gordhan, il a ranimé le spectre d'une scission de l'ANC, le Congrès national africain majoritaire au Parlement.

Le vice-président et dirigeant de l'ANC Cyril Ramaphosa a ainsi exprimé son désaccord avec le renvoi de Pravin Gordhan et le Parti communiste, allié de l'ANC, a estimé que Jacob "Zuma devait démissionner".

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BORDEAUX - Marine Le Pen, qui tenait hier à Bordeaux l'un de ses dix grands meetings de campagne, a fustigé pêle-mêle Emmanuel Macron, François Fillon - qu'elle présente comme les deux faces d'un même "système" - et les médias.

Devant environ 2.500 personnes réunies au Parc des expositions, la candidate du Front national à la présidentielle a ironisé sur "les contorsions d'une classe politique qui ne parvient plus à dissimuler ses connivences fondamentales".

Il y a, selon elle, un "système Fillon-Macron" car "au second tour l'éliminé des deux appellera à voter pour l'autre".

A trois semaines du premier tour, le ton monte pourtant entre le candidat de la droite et celui d'En marche !, le premier accusant le second, surnommé "Emmanuel Hollande", de n'être qu'une "supercherie".

Invité du "Grand jury" RTL-Le Figaro-LCI, le centriste François Bayrou, soutien d'Emmanuel Macron, a dénoncé la campagne menée par le camp de François Fillon, qu'il juge "hystérisée" et relevant, selon lui, de "l'antigaullisme absolu".

A gauche, Jean-Luc Mélenchon a repoussé une nouvelle fois toute idée de candidature unique avec le socialiste Benoît Hamon.

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PARIS - La ministre des Outre-mer a soumis hier au collectif représentant les Guyanais en colère un document qui, espère-t-elle, permettra de sortir de la crise sociale paralysant depuis plusieurs jours ce département français d'Amérique du Sud.

Ericka Bareigts, qui prévoit de rentrer sous peu à Paris, a insisté sur l'urgence de parvenir à un accord, à trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle.

Le plan d'un montant d'un milliard d'euros, présenté dans la nuit de samedi à dimanche n'a pas convaincu le collectif, lequel juge les avancées insuffisantes et dénonce une précipitation du gouvernement.