ARIS - Les cheminots et les usagers de la SNCF s'apprêtent à vivre les deux premières journées d'une grève massive, qui donneront un aperçu du rapport de force dans la bataille entre syndicats et gouvernement sur la réforme du système ferroviaire.

La mobilisation de mardi et mercredi doit marquer le coup d'envoi d'une grève intermittente censée s'étaler sur près de trois mois, à raison de deux jours par tranche de cinq, selon le calendrier des organisations représentatives, CGT en tête.

Mais, dans les faits, les conséquences du conflit commenceront à se faire sentir lundi à partir de 19h00 - même si le trafic sera encore quasi normal, assure la direction.

Mardi, le taux de grévistes s'élèvera à 48%, une proportion qui montera à 77% pour les seuls conducteurs, selon des calculs de la direction réalisés sur la foi des déclarations fournies par les grévistes 48 heures à l'avance.

Seules 12% des liaisons TGV devraient être assurées, avec des disparités selon les régions.

Faute d'aiguilleurs, certaines lignes pourraient être temporairement fermées, a déclaré le numéro un de la SNCF, Guillaume Pepy, dans une interview au Journal du dimanche (JDD).

PARIS - Trois syndicats de pilotes d'Air France ont appelé à deux nouvelles journées de grève, les 10 et 11 avril, qui s'ajoutent à celles du 3 et du 7 avril, pour réclamer notamment une hausse de 6% des salaires.

La compagnie aérienne a déjà vu son trafic perturbé par plusieurs journées de mobilisation, les 22 février, 23 et 30 mars, organisées sur le même mot d'ordre à l'appel de l'intersyndicale, composée de dix organisations.

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PEKIN - La Chine a annoncé lundi des droits de douane supplémentaires pouvant aller jusqu'à 25% sur 128 produits américains, dont le porc surgelé, le vin et certains fruits, en réponse à la décision des Etats-Unis de taxer leurs importations d'aluminium et d'acier.

Ces droits de douane chinois entrent en vigueur lundi.

La liste de produits correspond à celle que la Chine avait annoncée le 23 mars sur des marchandises américaines potentiellement taxables d'une valeur de trois milliards de dollars (2,4 milliards d'euros).

Les Etats-Unis sont sur le point d'imposer des droits de douane sur plus de 50 milliards de dollars de marchandises chinoises. Le président américain Donald Trump a dit vouloir sanctionner Pékin qui, selon Washington, détourne systématiquement les droits de la propriété intellectuelle.

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SHANGHAI - La station spatiale chinoise Tiangong 1 ("Palais céleste 1") est rentrée dans l'atmosphère terrestre ce matin et s'est désintégrée au-dessus du Pacifique Sud, a annoncé l'administration spatiale chinoise.

Le vaisseau a pénétré dans l'atmosphère vers 08h15 GMT, heure de Pékin (00h15 GMT), et s'est "en grande partie" consumé au moment de cette entrée.

La Chine avait indiqué dans un premier temps que le retour dans l'atmosphère se ferait fin 2017. Le report du processus a fait dire à certains spécialistes que le laboratoire était hors de contrôle.

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AMMAN - Un accord a été conclu en vue de l'évacuation des derniers rebelles syriens de la région de la Ghouta orientale, les islamistes du groupe Djaïch al Islam qui tiennent la ville assiégée de Douma.

La reconquête de Douma marquera la fin de l'opération militaire des forces syriennes dans cette région agricole située à l'est de la capitale, Damas. Il s'agit du plus important succès de Bachar al Assad depuis la reprise d'Alep-Est fin 2016.

L'accord prévoit le départ des combattants insurgés vers la ville de Djarablous, frontalière de la Turquie dans le nord de la Syrie.

D'autres rebelles, appartenant au groupe Faïlak al Rahman, ont commencé à quitter Douma dimanche pour rejoindre le nord-ouest de la Syrie, selon les médias de Damas. Aucun combattant rebelle n'avait encore évacué Douma jusqu'ici.

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PARIS - Le Quai d'Orsay a dit dimanche exprimer "sa plus vive préoccupation face aux graves incidents survenus ces derniers jours dans la bande de Gaza" et a appelé le gouvernement israélien à la plus grande retenue à la suite de la mort de 15 Palestiniens vendredi dans la bande de Gaza.

Paris a également dit rappeler le "droit des Palestiniens à manifester pacifiquement" et suggère que le blocus instauré par les autorités israéliennes soit levé.

JERUSALEM - Le ministre israélien de la Défense a rejeté la demande d'enquête sur la mort de 15 Palestiniens tués vendredi par l'armée lors d'un grand rassemblement à la frontière entre Israël et la bande de Gaza et a félicité l'armée israélienne.

Vendredi soir, à l'issue de cette journée parmi les plus meurtrières de ces dernières années dans la région, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a réclamé une enquête indépendante. Son appel a été relayé par la porte-parole de la diplomatie européenne Federica Mogherini, par Amnesty International et par le chef du parti d'opposition de gauche israélien Meretz, Tamar Zandberg.

"Les soldats israéliens ont fait ce qui était nécessaire. Je pense que tous nos soldats méritent une médaille", a répondu ce matin le ministre de la Défense Avigdor Lieberman, à la radio militaire israélienne. "Pour ce qui est d'une commission d'enquête, il n'y en aura pas", a-t-il ajouté.

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CITE DU VATICAN - Le pape François a appelé à l'occasion des fêtes de Pâques à la paix en Syrie et en Terre Sainte, deux jours après la mort de 15 Palestiniens à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, déplorant que ces conflits n'épargnent pas "les personnes sans défense".

Le chef de l'Eglise catholique a prononcé son traditionnel discours "Urbi et Orbi" dimanche devant des dizaines de milliers de fidèles rassemblés devant la basilique Saint-Pierre de Rome.

Il a prié pour la paix au Soudan du Sud et en République démocratique du Congo, et a souhaité tout particulièrement la "réconciliation en Terre Sainte, qui connaît aussi ces jours-ci les blessures d'un conflit qui n'épargne pas les personnes sans défense".

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PARIS - Le ministre français des Comptes publics, Gérald Darmanin, a annoncé hier qu'il se rendrait en Italie "dans les prochains jours" pour s'expliquer après un contrôle effectué par les douanes de l'autre côté de la frontière, qui a valu à Paris les protestations officielles de Rome.

Les douaniers, auxquels il est reproché d'être entrés sans autorisation dans un local de la gare de Bardonecchia utilisé comme clinique par une ONG d'aide aux migrants, ont agi en vertu d'un accord franco-italien et n'ont "rien fait d'illégal", a toutefois assuré Gérald Darmanin.