La prudence est également de mise avant la publication du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis et de sa composante sur les salaires.

À Paris, l'indice CAC 40 gagne 0,07% à 5.464,8 points vers 07h50 GMT. À Francfort, le Dax progresse de 0,27% et à Londres, le FTSE avance de 0,41%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro s'adjuge 0,13%, le FTSEurofirst 300 monte de 0,24% et le Stoxx 600 prend 0,22%.

Les indices européens ont terminé en nette baisse jeudi, sur fond de regain de tensions entre la Chine et les Etats-Unis sur le commerce. Si cela a pesé aussi sur Wall Street en début de séance, la hausse du comportiment technologique américain avec le bond d'Apple, devenue jeudi la première société américaine à dépasser la barre de 1.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, a permis de renverser la tendance.

Le S&P 500 a gagné 0,49% et le Nasdaq Composite s'est adjugé 1,24%. Seul le Dow Jones (-0,03%) a subi les effets du contentieux commercial entre Washington et Pékin.

LA TECH A LE VENT EN POUPE EN EUROPE

Les contrats à terme sur les indices new-yorkais indiquent toutefois un léger repli à l'ouverture vendredi, ce qui explique que la hausse de Wall Street jeudi soir n'ait pas véritablement soutenu les marchés actions en Asie.

La Bourse de Tokyo n'a progressé que de 0,06% et l'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) cède 0,06%.

Très volatiles tout au long de la séance, les Bourses chinoises ont creusé leurs pertes en fin de journée. L'indice composite de la Bourse de Shanghai a reculé de 0,97%, portant à 4,7% son repli sur les trois dernières séances.

En Europe, le secteur des ressources de base, lourdement pénalisé jeudi par les tensions commerciales, reprend néanmoins 0,3%.

Le compartiment technologique avance de 0,71%, dans la foulée de son homologue américain qui a gagné 1,37% à Wall Street.

Le secteur des transports et des loisirs (-0,37%) souffre pour sa part des plongeons des britanniques William Hills (-7,32%) et IAG (-4,4%) après la publication de leurs résultats.

Dans les publications du jours, les banques se distinguent avec des performances bien accueillies : RBS gagne 2,56%, Natixis prend 1,49% et Crédit Agricole s'adjuge 1,72%.

VIVE TENSION SUR LES TAUX ITALIENS

Sur le marché obligataire, les rendements italiens s'envolent à nouveau, dans un contexte d'incertitudes politiques croissantes dans la péninsule.

Les principaux responsables du gouvernement italien se réunissent ce vendredi à 09h00 GMT pour discuter du budget de 2019, ont indiqué deux sources à Reuters, alors que le gouvernement reste divisé sur le programme des dépenses.

Les investisseurs redoutent qu'une éventuelle démission forcée du ministre de l'Economie Giovanni Tria ne provoque la tenue de nouvelles élections.

Le rendement italien à 10 ans s'envole de plus de dix points de base, au-delà du seuil de 3%, à un plus haut de près de deux mois. L'écart de rendement avec le Bund allemand s'élargit ainsi à 260 points de base, contre 230 en début de semaine.

Le rendement de l'emprunt d'Etat italien à deux ans grimpe de 30 points de base, à 1,25%.

Ces tensions ne pénalisent pas outre mesure l'euro, stable face au dollar autour de 1,1580.

Le billet vert se maintient proche d'un plus haut d'un an touché mi-juillet, profitant du regain des tensions commerciales - il a atteint un plus haut de plus de 14 mois face au yuan - et d'un tableau toujours positif pour l'économie américaine, comme l'a confirmé encore cette semaine la Réserve fédérale (Fed).

La publication du rapport mensuel sur l'emploi non agricole aux Etats-Unis, attendu à 12h30 GMT, pourrait alimenter la vigueur du billet vert.

Les économistes interrogés par Reuters tablent sur 190.000 créations d'emplois en juillet, contre 213.000 le mois précédent, et sur une hausse de 0,3% du salaire horaire moyen, un indicateur qui reste très suivi par les opérateurs de marché.

Ces derniers prendront aussi connaissance des indices PMI et ISM des services en zone euro (08h00 GMT) et aux Etats-Unis (14h00 GMT) respectivement.

L'indice PMI des services allemand est ressorti à 54,1 en juillet contre 54,5 en juin.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Blandine Henault