PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes devraient s'offrir un rebond mercredi à l'ouverture malgré les incertitudes des investisseurs concernant la pandémie de COVID-19 et les dernières annonces du président de la Réserve fédérale américaine.

D'après les contrats à terme, le CAC 40 parisien pourrait ouvrir en hausse de 1,12%, le Dax à Francfort gagnerait 0,69%, le FTSE à Londres avancerait de 0,49% et l'EuroStoxx 50 de 0,67%.

"Comme le marché a vraiment survendu et surdigéré l'Omicron, il est logique que les prix des actifs rebondissent", a déclaré Edison Pun, analyste de marché principal chez Saxo Markets.

Le Stoxx 600 a perdu mardi 0,9%, portant son repli mensuel à 2,64%, en raison de crainte sur l'efficacité des vaccins existants contre le variant Omicron du coronavirus après les déclarations du patron du groupe pharmaceutique Moderna.

Les marchés européens et américains ont légèrement accentué leur repli à la suite de l'audition de Jerome Powell devant la commission bancaire du Sénat américain au cours de laquelle le président de la Réserve fédérale a déclaré que les membres de l'institution discuteront lors de la réunion des 14 et 15 décembre de l'opportunité d'accélérer de quelques mois la réduction des achats d'obligations.

L'inflation élevée, à 6,2% sur un an en octobre, ne devrait refluer qu'au second semestre 2022, a ajouté Jerome Powell qui estime opportun de renoncer au terme "transitoire" pour décrire la hausse des prix.

Il sera entendu pour une nouvelle audition mais cette fois par la commission des services financiers de la Chambre des représentants, ce mercredi à partir de 15h00 GMT.

Avant cela, les investisseurs suivront dans la journée les indices PMI manufacturiers définitifs en Europe pour novembre, ainsi que l'ISM manufacturier aux Etats-Unis et l'enquête ADP sur l'emploi, pour évaluer le rythme de la reprise économique mondiale.

À WALL STREET

La Bourse de New York a fini en nette baisse mardi après que Jerome Powell a laissé entendre que la Fed pourrait mettre fin au rachats d'obligations plus rapidement que prévu face à la hausse de l'inflation, accentuant la pression sur un marché déjà préoccupé par la propagation d'un variant Omicron.

L'indice Dow Jones a cédé 1,86% à 34.483,72 points, le S&P-500 a perdu 1,90% à 4.567,00 points et le Nasdaq Composite a reculé de 1,55% à 15.537,69 points.

Les contrats à terme indiquent également un rebond à l'ouverture, entre +0,5% à +1,4%.

EN ASIE

Après trois jours de repli, le Nikkei à Tokyo a repris 0,41%, même si les doutes concernant l'impact d'Omicron ont pesé sur le sentiment du marché.

En Chine, le CSI 300 (+0,24%) et la Bourse de Shanghai (+0,36%) ont fini en légère hausse en dépit de la contraction de l'activité manufacturière en novembre tandis que l'indice Hang Seng de Hong Kong rebondit de 1,1% sur des rachats à bon compte après avoir atteint un creux de plus d'un an la veille.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans gagne deux points de base, à 1,463%. Il a perdu plus de quatre points la veille bien que le repli ait été limité par les propos jugées "hawkish" de Jerome Powell.

"Une fin plus rapide du processus de 'tapering' pourrait impliquer une remontée des taux plus tôt," a déclaré Ben Jeffery chez BMO Capital Markets.

Son équivalent allemand évolue sans grand changement, autour de -0,345%.

CHANGES

Les monnaies refuges comme le yen et le franc suisse reculent légèrement après avoir profité mardi de l'aversion pour le risque.

La devise américaine est stable face à un panier de devises de référence avant les statistiques attendues dans la journée.

L'euro affiche un repli modéré, à 1,1324 dollar.

PÉTROLE

Le marché du pétrole efface une partie des pertes de la précédente séance alors que les principaux pays producteurs de brut vont se réunir pour discuter de la façon de répondre à la menace potentielle du variant Omicron sur le demande mondiale.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se réunira ce mercredi après 13h00 GMT, puis retrouvera ses alliés, dont la Russie, pour une autre réunion jeudi.

Le Brent prend 3,02% à 71,32 dollars et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 2,69% à 67,96 dollars le baril.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga