PARIS, 25 avril (Reuters) - L'auteur de l'agression mortelle d'une fonctionnaire de police à Rambouillet montrait des signes de radicalisation, a déclaré le procureur de la République antiterroriste, Jean-François Ricard, lors d'un point de presse.

Jamel G., un ressortissant tunisien de 36 ans, a été abattu vendredi par un policier après avoir poignardé mortellement à l'abdomen ainsi qu'à la gorge une fonctionnaire de police de 49 ans au commissariat de Rambouillet, dans les Yvelines.

L'exploitation de son téléphone portable a montré que l’agresseur "avait immédiatement avant de passer à l’acte consulté des vidéos de chants religieux glorifiant le martyr et le djihad", a précisé le procureur.

"Si la radicalisation de l’agresseur paraît peu contestable, la présence de certains troubles de personnalité a aussi pu être observée", a-t-il ajouté, faisant état du recours à une consultation en psychiatrie de la part de Jamel G., ce qui n'aurait toutefois nécessité ni hospitalisation, ni traitement.

A partir de l'automne 2020, les messages postés par Jamel G. sur son compte Facebook on montré une adhésion "à une idéologie légitimant la violence", a poursuivi Jean-François Ricard, ajoutant toutefois que l'auteur de ce crime était inconnu des services de renseignement et que son casier judiciaire ne faisait état d'aucune condamnation.

Cinq personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de l'enquête, dont le père de l'agresseur, un couple qui se trouvait dans son ancienne résidence dans le Val-de-Marne ainsi que deux de ses cousins, dont l'un avec qui il avait été en contact à de nombreuses reprises récemment.

Jean-François Ricard a déclaré que l'enquête était menée en lien avec les autorités judiciaires tunisiennes, qui ont procédé à des vérifications sur place. (Jean-Michel Bélot, avec Sudip Kar-Gupta et Antony Paone)