par Gopal Sharma

KATMANDOU, 26 novembre (Reuters) - Les élections législatives et régionales se tiennent dimanche au Népal avec une armée en alerte après une série de petites explosions plus de dix ans après la fin de l'insurrection maoïste.

Il s'agit des premières élections législatives depuis 1999 et des premières élections régionales aux assemblées provinciales depuis l'abolition de la monarchie en 2008.

L'élection se fait en deux temps. Certains électeurs se rendront aux urnes le 7 décembre.

Les explosions qui ont eu lieu pendant la campagne électorale sont attribuées à un groupe maoïste dissident. Une trentaine de bombes artisanales ont été désamorcées depuis vendredi, a déclaré un porte-parole de l'armée.

Les Népalais ont voté en 2008 et 2013 pour élire une assemblée constituante et une nouvelle Constitution a finalement été approuvée en septembre 2015, qui fait du pays une république fédérale laïque.

Les forces en présence opposent le Congrès népalais (centre, pro-indien) qui a constitué une alliance informelle avec d'anciens royalistes et les formations qui représentent le peuple madhesi des plaines du sud frontalières de l'Inde et une coalition de gauche qui regroupe les anciens rebelles maoïstes et les communistes de l'UML (marxistes-léninistes unifiés), considérés comme proches de la Chine.

Enclavé entre l'Inde et la Chine, le Népal, un des pays les plus pauvres du monde, vit essentiellement de l'aide humanitaire et du tourisme. Le pays abrite le mont Everest, le sommet le plus élevé de la planète.

Plus de 20% des 28 millions d'habitants du pays survivent avec moins de 1,90 dollar par jour (1,60 euro) et certaines parties du pays ressentent encore les effets du séisme qui a fait 9.000 morts en avril 2015. (Alison Bevege; Danielle Rouquié pour le service français)