MOSCOU, 9 mars (Reuters) - Le président russe Vladimir Poutine, dans des entretiens téléphoniques dimanche avec la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique David Cameron, a défendu le référendum prévu le 16 mars en Crimée sur le rattachement de la péninsule à la Russie.

Malgré leurs différences d'analyse sur la situation en Ukraine, les trois dirigeants ont plaidé pour une baisse des tensions et une normalisation "le plus tôt possible", a précisé le Kremlin.

Pour le président russe, les mesures prises par le Parlement de Crimée, qui a voté le rattachement de la région à la Russie, sont conformes au droit international et visent à protéger les intérêts de la population, majoritairement russophone.

"Vladimir Vladimirovitch Poutine a en particulier souligné le fait que les mesures prises par les autorités légitimes de Crimée sont fondées sur le droit international et visent à garantir les intérêts légitimes de la population de la péninsule", précise le Kremlin dans un communiqué.

Le président russe, poursuit le communiqué, "a également attiré l'attention de ses interlocuteurs sur l'inertie des autorités actuelles à Kiev qui ne font rien pour freiner l'influence rampante des forces ultranationalistes et extrémistes dans la capitale et dans de nombreuses régions".

A la suite de l'éviction de l'ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch le 22 février, soldats russes et miliciens pro-Kremlin ont pris le contrôle de la Crimée, qui abrite dans le port de Sébastopol la plus grande partie de la flotte russe de la mer Noire.

Samedi, le ministre des Affaires étrangères ukrainien par intérim, Andri Dechtchitsia, a assuré que Kiev ne renoncerait jamais à la Crimée. Le Premier ministre pro-russe de Crimée, Sergueï Axionov, a répliqué en affirmant que "personne" ne pourrait empêcher le référendum du 16 mars. (Lidia Kelly, Guy Kerivel pour le service français)